Coup de cœur de Magali: Le livre commence en Allemagne, dans une ville bientôt assiégée par l’Ennemi, quel ennemi on ne sait pas, jamais il n’est nommé. La population, fébrile, attend un train qui viendra l’évacuer. Mais celui-ci n’arrive pas. Les élus locaux commencent à comploter, le train ne pourra faire que deux voyages et doit emmener plus de 12 000 âmes. Il va falloir faire un choix.

Le lecteur découvre les événements au travers des lettres qu’Ute Von Erbert, dernière héritière d’un puissant empire industriel, envoie à sa fille Hannah, qui habite Londres. Le ton est pétillant, hautain et parfois sarcastique. Ute se sent prisonnière de sa ville natale qu’elle a rejointe, privée de toute communication vers l’extérieur. Elle espère que sa fille trouvera ses lettres.

L’auteur fait référence aux métamorphoses (Kafka - Henri David Thoreau), le village si accueillant d’Erlingen évolue et l’Ennemi approche. Il aborde également le thème de l’immigration, celle des immigrants arrivés en Amérique à une époque où leur présence était indispensable à l’évolution du pays et celle, beaucoup plus actuelle, des immigrants du sud qui arrivent en Europe. Réflexion sur nos sociétés, sur la liberté de conscience et de croyance.