A Livr'Ouvert

171b bd Voltaire, 75011 Paris Latitute/longitude: 46.75984 1.738281

Tél: 09.52.65.38.67

lundi au samedi 10h à 19h

Mail: contact@alivrouvert.fr

Vos recommandations...

PRET POUR L’ACTION - 52 stratégies pour devenir vraiment efficace! de David ALLEN - Leduc.s

Prêt pour l'action ; 52 stratégies pour devenir vraiment efficace !Émetteur du verbatim : François C.

I LIBÉRER SON ESPRIT POUR ÊTRE CRÉATIF

 

  1. Faire le ménage ouvre de nouveaux horizons
Terminer ce qu’on a commencé, qu’il s’agisse de projets importants ou de boîtes de vieilleries qu’il reste à trier et à organiser, fait naître une énergie plus grande, plus claire et plus complète pour ce qui peut arriver.

 

  1. Pour vivre sans remords
Le stress vient des engagements non tenus que vous avez pris envers vous-même. Vous pouvez vous débarrasser de ce stress uniquement en annulant l’engagement, en le respectant ou en le renégociant.

 

  1. Une meilleure connaissance de ses engagements
La concentration et la coopération sont complémentaires. Vous devez coopérer avec vous-même et votre environnement pour combattre la résistance et la distraction, donc vous devez vous concentrer. Et vous devez vous concentrer pour clarifier la nature des choses et voir comment vous pouvez les entreprendre en coopérant.

 

  1. Pour savoir où aller, il faut savoir où on se trouve
  • Quelles sont vos tâches courantes?
  • Quels sont vos projets courants?
  • Quels sont vos champs de responsabilité courants?
  • Quels changements prévoyez-vous dans votre vie professionnelle et personnelle au cours de la prochaine année?
  • De quelle façon votre entreprise, votre carrière et votre vie personnelle vont-elles changer?
  • Pourquoi êtes-vous sur terre?
  1. Des occasions illimitées et des possibilités limitées
Afin que l’expressivité soit à son meilleur niveau, il faut se servir de son intelligence, mais aussi être conscient de ses limites.

 

  1. Deux engagements en tête engendrent stress et échec
Dès que vous êtes aux prises avec deux affaires inachevées surviennent la frustration et l’angoisse. Votre côté créatif tente de remplir les deux engagements à la fois, ce qui est impossible. Mais pas question d’abandonner, il essaie encore et encore.

 

  1. Être conscient de ses priorités
Clarifiez et définissez tous les résultats, grands et petits, que vous vous êtes engagé à atteindre et les actions requises pour y arriver. Vous serez alors prêt à jouer d’efficacité en les atteignant tous, dès que vous le pouvez, et à vous sentir en paix avec la façon dont vous progressez.

 

  1. Régler les choses en suspens libère de l’énergie
Alors les priorités, la vision et le plan apparaissent, ancrés, avec des racines solides.

 

  1. On y pense? Donc, ce n’est pas fait…
La solution est simple. Notez l’action à faire. Regardez-la. Faites-la ou dites-vous: «Pas tout de suite.»

 

  1. La créativité se manifeste quand on lui donne de la place
Lorsque l’espace mental est surpeuplé de distractions, de contrats et de trucs non gérés, la circulation est limitée. Nettoyez ses conduits et vous favoriserez une nouvelle réflexion productive qui viendra presque d’elle-même.

 

  1. Plus le canal est profond, plus le courant est grand
Faire le ménage dans les structures de notre vie et de notre travail, et les rationaliser, augmente notre capacité à tenir des engagements plus importants dans la société… Elle invite à la participation, sur un plan profond et créatif. À l’opposé, les problèmes non résolus et les structures vulnérables se protégeront en étouffant automatiquement et inconsciemment toute nouvelle donnée.

 

  1. L’inquiétude ne mène à rien
Vous inquiéter sans jamais rien faire est un gaspillage de temps et d’énergie.

 

  1. Rester maître de son travail
Les choses non saisies, non clarifiées et, par conséquent, non gérées, envers lesquelles vous vous êtes engagé, s’emparent d’une partie de vous et ne vous laissent aucun répit… Régler les choses qui demandent votre attention pour pouvoir faire ensuite ce qui vous plaît. Et le faire pleinement, en y mettant toute votre concentration et votre énergie créative.

 

II SE CONCENTRER DE FAÇON PRODUCTIVE

 

  1. Regarder de haut pour mieux voir
On ne trouve jamais la clarté dans ce qui est trouble. Il faut lâcher prise et regarder de haut.

À quand remonte votre dernière pause-direction pour prendre un peu de recul sur ce que vous faites? Est-ce le moment d’en prendre une autre?

 

  1. Visualiser pour savoir comment faire
La réflexion axée sur les résultats, tout comme la volonté de visualiser une réalité avant qu’elle se concrétise, est une compétence magistrale que nous pourrions tous développer davantage.

 

  1. Travailler assez fort est impossible
Nous sommes portés à nous rappeler les éléments emmagasinés dans notre cerveau en partant du dernier (le plus récent dans le temps) et du plus significatif émotionnellement, ce qui n’est certainement pas le système de traitement de dossiers le plus efficace.

 

  1. L’énergie suit la pensée
Avoir des pensées est une chose, les nourrir consciemment en est une autre. Vous êtes puissant en tout temps, par l’attention et l’intention… La concentration et la vision opèrent en nous pour déclencher inconsciemment de nouvelles perceptions et de nouveaux comportements.

 

  1. Un but clair est facile à atteindre
Plus votre vision ou votre intention est précise, plus votre créativité sera débordante. Mieux vous connaissez le pourquoi de vos gestes, plus vous vous sentez libre d’explorer divers moyens de les accomplir.

 

  1. Mieux est meilleur que bien
L’attention intentionnelle sur l’accomplissement total de son but génère de l’information et de l’inspiration qui ne peuvent être accessibles autrement… Quel est le mieux que vous puissiez faire en ce moment, avec la conscience et les ressources que vous pouvez réunir tout de suite?

 

  1. Changer l’objet de son attention pour changer de résultat
Si vous recherchez des résultats différents, vous devez porter votre attention sur autre chose. Une fois que vous aurez changé l’image dans votre esprit, différentes solutions, innovations commenceront automatiquement à se produire.

 

  1. La perspective, une notion précieuse
Placer les choses dans un contexte différent peut produire des idées et des solutions nouvelles. Votre point de vue peut transformer les pires situations en des expériences positives.

 

  1. S’arrêter pour réfléchir
Nous devons :
  • Déterminer quelles seront les tâches à accomplir et les mesures à prendre pour atteindre notre but.
  • Noter ces résultats et ces actions, si nous ne pouvons pas les régler immédiatement.
  • Consulter les aide-mémoire (quand nous agissons).
Ces trois comportements permettent d’être extrêmement compétent en matière de travail.

 

  1. Ne pas craindre de réfléchir
Décidez du résultat et de la mesure à prendre, inscrivez-les dans un endroit où votre cerveau le récupérera au moment opportun et voyez comme vous respirez plus librement.

 

  1. Améliorer son efficacité
Lorsqu’un but, une norme ou un objectif est évident, le mieux à faire est de l’atteindre avec le moins d’effort possible. Vous ne gaspillerez pas d’énergie et vous libérerez vos ressources pour autre chose que vous désirez obtenir ou réaliser.

 

  1. Une seule chose dans sa bulle
En tout temps, accorder toute son attention à la seule chose qui se présente est la marque d’un rendement élevé.

Qu’est-ce qui vous empêche d’être totalement présent à ce que vous faites, aujourd’hui? Que pourriez-vous faire pour améliorer la situation?

 

  1. Faire ou être ?
Votre vision du futur, ce que vous souhaitez… change la substance et la qualité des décisions que vous prenez dans le moment présent. Elle modifie ce que vous choisissez de percevoir, de sentir et de faire dans le présent.

Être ou faire n’est pas la question. Celle-ci est: quel type d’action concorde-t-il le mieux avec ma façon d’être?

 

III CRÉER DES STRUCTURES QUI FONCTIONNENT

 

  1. La stabilité sur un plan ouvre à la créativité sur un autre
Il est difficile d’être pleinement créatif sans structure ni contrainte. Essayez de peindre sans toile. La créativité et la liberté sont les deux côtés de la médaille. Et tout le monde aime gagner sur les deux tableaux. Vous voulez la liberté? Organisez-vous. Vous voulez être organisé? Soyez créatif.

 

  1. Définir et connaître, pour une productivité maximale
Le visionnaire et l’exécutant.

Mais lorsque mon côté visionnaire se met à penser à toutes les tâches et à tout le travail que je me suis imposés, je m’en veux. Et lorsque l’exécutant en moi passe à l’action, termine son travail et se met à vouloir réfléchir à des choses plus importantes, je me dégonfle moralement et veux disparaître.

 

  1. Une bonne gestion mène à un esprit libéré
Avec les années, j’ai compris que ce que j’appelle la révision hebdomadaire, la mise à jour de toutes nos listes, est l’habitude la plus importante à adopter pour que le contrôle tranquille devienne un mode de vie plutôt qu’une expérience exceptionnelle… Nous avons besoin, une fois par semaine, de nous éloigner de l’arbre pour mieux voir la forêt (effectuer une revue complète de tous vos projets et étapes à suivre).

 

  1. La capacité de réagir améliore le rendement
Tout ce qui peut améliorer votre conscience de l’environnement, accélérer votre temps de réaction et équilibrer votre système interne (pour éliminer les réactions molles ou exagérées) vous donnera un avantage concurrentiel et améliorera votre rendement.

 

  1. Les conséquences de la présence d’un maillon faible
L’interaction qui a lieu avant que la situation devienne critique est plus consciente et proactive… Le système ne fait pas en sorte qu’on se débarrasse des problèmes ni des défis ; il permet seulement qu’on les remarque plus tôt et qu’on les règle avec plus de grâce et de facilité.

 

  1. Le secret de l’efficacité du système : un roulement silencieux
La mise en place, le changement ou l’amélioration de votre système n’ont qu’un but: vous faire oublier celui-ci le plus rapidement possible.

Quelles procédures avez-vous mises en place qui fonctionnent bien parce que vous n’y pensez plus?

 

  1. Se mettre sur la bonne voie
Souvent, la forme déclenche l’attention qui, à son tour, alimente l’intention, qui produit l’énergie créative et le contenu. Si vous voulez faire de l’exercice, mettez une tenue de sport. Si vous voulez écrire un livre, inventez un titre et lancez votre logiciel de traitement de texte.

 

  1. Impossible de gagner au jeu sans connaître les règles
Les deux plus grands défis dans la définition du travail sont de penser à ce qu’on fait et de réagir à ce à quoi on pense.

Une liste complète et bien définie de projets, mise à jour et révisée au moins une fois par semaine, est le secret de la productivité sans stress

 

  1. Le partage des responsabilités n’est pas rentable
Lorsqu’une tâche à effectuer est partagée par plusieurs personnes, les détails pertinents sont bien souvent oubliés. La responsabilité partagée porte des fruits lorsqu’au moins une personne présume qu’elle est entièrement responsable. Un bateau ne peut avoir qu’un capitaine à la fois.

 

  1. Préciser ses principes au lieu de polir ses politiques
Les règles apparaissent habituellement quand les principes ne sont pas clairs ou fiables. Lorsque vous savez que les gens ont accepté les normes et valeurs collectives, vous pouvez les laisser agir en toute liberté. Dans le cas contraire, vous devez resserrer votre gestion avec des règles, ce qui vous demande, à la longue, beaucoup plus d’énergie.

 

  1. Réfléchir à son travail plutôt que d’y penser
Quelle discipline ou structure devez-vous instaurer, s’il y a lieu, pour libérer votre esprit et vous permettre d’atteindre un niveau plus élevé de réflexion?

 

  1. Ces pensées qui ont plus de valeur qu’on ne le pense
Expansion et contraction. Création et exécution. Cerveau droit, cerveau gauche. Yin et yang. L’équilibre entre ces polarités accroît notre productivité… Réglez vos problèmes avec concentration, et la créativité éclatera.

 

  1. Petites ressources, grandes réussites
Dans le feu de l’action, nous nous promettons de nous organiser, plus tard… Arrive plus tard et la pression a disparu.

C’est lorsque vous devez choisir comment répartir vos ressources limitées qu’apparaît le besoin d’y voir clair et de faire preuve d’efficacité… Les personnes les plus efficaces sont celles qui ont le moins d’écart par rapport aux engagements qu’elles ont pris.

 

IV SE DEÉTENDRE ET PASSER A L’ACTION

 

  1. Être le seul acteur de sa pièce
Vous êtes votre propre scénariste, producteur, réalisateur, et pourtant un simple figurant dans la pièce de quelqu’un d’autre. Les meilleures équipes attendent une telle intégrité de la part des joueurs. Les meilleurs joueurs gèrent leur propre jeu, quoi qu’il en soit. Nous sommes tous seuls ensemble.

 

  1. Le contrôle excessif fait perdre le contrôle
Exercer un contrôle trop serré peut limiter votre capacité à traiter les situations au point de vue le plus productif. La microgestion, la gestion à outrance, peut être un piège alléchant pour faire travailler et obtenir des résultats. Les détails, c’est bien, pourvu qu’ils soient justifiés.

 

  1. L’amélioration perpétuelle
Préparez-vous au pire, imaginez le mieux et visez entre les deux. «Préparez-vous au pire» équivaut à régler toutes les choses en suspens et à ne pas vous exposer au découragement qu’accompagnent les engagements confus ou non renégociés. «Imaginez le mieux» signifie vous concentrer le plus possible sur les énergies et les résultats positifs. «Visez entre les deux» veut dire sauter.

 

  1. La gestion sur plusieurs plans
Vous existez sur plusieurs plans. Si vous évitez l’un d’eux, vous risquez de nuire aux autres. Dans la mesure où vous les gérez tous également, vous appréciez davantage et transcendez la situation dans son ensemble.

 

  1. La relaxation: la voie du pouvoir
Trouvez ce qui vous stresse et réglez le problème, tout de suite, si vous voulez être efficace sur tous les plans. Être détendu et capable de se concentrer sur la situation présente, sans réagir de manière exagérée ou trop mollement, est un art. C’est ce qui permet d’accéder au pouvoir suprême.

 

  1. Des surprises qui n’en sont plus
Nier la réalité du changement incessant engendre résistance et frustration. Se plaindre des interférences génère une énergie improductive. Éliminez la cause du dérangement ou intégrez-la dans votre travail, puis passez à autre chose.

 

  1. Voir loin permet de se déplacer en douceur
Les gens qui peuvent voir de loin ce qu’ils font accomplissent des actions qui semblent plus raffinées. Dans un sens, plus la cible que vous vous êtes fixée est éloignée, plus vous percevez d’options pour l’atteindre et plus il est facile de corriger le tir.

 

  1. Ralentir pour accélérer
Détendez-vous. Vous devez embrayer pour changer de vitesse. Vous devez lâcher prise pour pouvoir vous engager à un autre niveau, plus exigeant. Lorsque vous n’éprouvez pas du tout le besoin de ralentir, c’est probablement le meilleur moment de le faire.

 

  1. Pas le temps de réaliser un projet?
Comme les gens ne traduisent pas leur projet en différentes étapes à franchir les unes à la suite des autres, la perception du manque de temps pour réaliser un projet les empêche d’aller de l’avant. Plusieurs projets essentiels sont souvent suspendus, alors que l’étape suivante aurait pu se faire en moins de deux si on avait pris la peine de la déterminer.

 

  1. De petits gestes constants créent un impact majeur
Le vrai changement n’est pas un feu de paille: cela exige un engagement sérieux à un nouveau stade d’interaction. Investir tous les mois un petit pourcentage de son revenu, faire de l’exercice une fois par semaine, prendre le temps de réfléchir ou de méditer quelques minutes chaque soir, voilà les secrets pour progresser régulièrement.

 

  1. Agir pour connaître
Si vous attendez d’apprendre quelque chose avant de faire quelque chose, vous ne ferez probablement ni l’un ni l’autre. Si vous activez votre corps, votre pensée et votre esprit, vous découvrirez plein de choses qui auraient été inaccessibles autrement.

 

  1. Il est plus facile d’avancer quand on est en mouvement
Se mettre en mouvement demande plus d’effort que de changer de direction. Si vous êtes engagé positivement dans un aspect de votre vie, il vous est plus facile de faire face au changement et de passer à autre chose.

 

  1. Les plus grands succès viennent des échecs
Vous faites des erreurs uniquement lorsque vous jouez. Jouez quand vous pouvez gagner, et perdez aussi souvent que nécessaire pour atteindre votre but.

Avez-vous commis une erreur très grave dernièrement? Que vous a-t-elle appris?

 

*

Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu des Chats de Bernard Werber - Albin Michel (livre illustré sur les chats)

Recommandation de Linda: Ah Bernard, tu es toujours aussi surprenant! J’ai adoré tout ce que tu as écrit: ta trilogie des fourmis mais surtout, mes préférés, Les thanatonautes et L’empire des anges. J’aime m’évader et me dire qu’il y a autre chose en ce monde et au delà. Dans ce livre tu nous fais plaisir.

Tout le monde aime les chats et tu leur consacres une encyclopédie entière et magnifiquement illustrée. Tu nous fait découvrir leur histoire, leur comportement et leur intelligence tout en leur laissant la parole.

Livre à lire absolument, car chat-gnifique! Un dernier mot: «Miaou*»

*traduction: ce livre va vous faire chat-virer.

LES FAUX JETONS - Dans le secret des conseils d’administration de Sophie COIGNARD - Fayard

Les faux jetons ; dans le secret des conseils d'administration Émetteur du verbatim : François C. 

Les conseils d’administration sont le nouveau Graal des « premiers de cordée »…Ils feignent d’y cultiver l’ouverture et y perpétuent l’entre-soi.

Mais, en toutes circonstances, les administrateurs ne s’estiment ni responsables, ni coupables.

1 « On ne te laissera pas faire »

(Sébastien Bazin Accor) Sa brutalité, dans un monde feutré de lâcheté, a impressionné et payé. Mais il s’en est fallu de peu pour qu’ »on ne le laisse pas faire ».

Sébastien Bazin a su depuis 2013, l’année de son arrivée à la tête d’Accor, se faire une place au sein de la nomenklatura du CAC 40. Il préside même le conseil d’administration du Théâtre du Châtelet, l’une des institutions culturelles les plus chics de la capitale. Il a appris les codes secrets de ce monde à part. Jusqu’à la caricature.

 

  1. Un administrateur très remuant
(Nicolas Sarkozy) A peine arrivé au conseil de l’opérateur hôtelier, il prend ses nouvelles fonctions à la hussarde. Assidu en séance, il s’interdit de jeter un coup d’œil à son téléphone, ne manifeste jaais de signe d’impatience, mais se lance parfois, à l’ébahissement général, dans un « laser show » comme il en a le secret.

 

  1. Air France et les irresponsables
(Alexandre de Juniac) Voilà donc un PDG imposé en 2011 par le pouvoir politique sans que le conseil d’administration ait eu son mot à dire. Au point de se demander à quoi sert cette instance, et surtout de s’interroger sur l’utilité de dépenser plus de 600 000 euros de jetons par an pour rémunérer ses membres.

(Jean-Marc Janaillac 2016)

(Ben Smith fin 2018) Dans les rangs des faux jetons, on ne donnait pas cher de sa peau à son arrivée : sans réseau, le nouveau patron allait se faire dévorer tout cru par les pilotes. Il a au contraire fait la paix avec eux, qu’il trouve beaucoup moins durs que leurs homologues canadiens. Depuis, Ben est appelé par son prénom par tous ceux qui le raillaient hier.

 

  1. Le charme discret de l’entre-soi
Le Gotha français des affaires, longtemps, ne s’est même pas posé la question, poussant l’échange de bons procédés jusqu’à ses dernières extrémités : je siège à ton conseil et tu sièges au mien, et nous remisons notre esprit critique au vestiaire.

La moitié des groupes du CAC 40, aujourd’hui encore, est aux mains d’une famille. Les administrateurs qui n’appartiennent pas au clan doivent alors se résoudre à faire de la figuration.

Mais à quoi sert vraiment un administrateur indépendant dans un groupe contrôlé par un seul actionnaire ? C’est une vaste question, que les faux jetons n’aiment pas aborder.

 

  1. La dame de Chartres
(Colette Neuville) En 1991, elle a 54 ans, et une nouvelle vie s’offre à elle. Elle crée l’ADAM (Association pour la défense des actionnaires minoritaires). Depuis, elle a fait gagner près de trois milliards d’euros aux actionnaires. Elle a obtenu des réformes législatives ou réglementaire importantes, concernant notamment les OPA ou la responsabilité des dirigeants et des administrateurs. Elle a fait mordre la poussière à des patrons emblématiques. Mais tous la respectent.

Opiniâtre et réaliste, la dame de Chartres n’hésite pas à nouer des alliances avec des fonds d’investissement activistes, souvent considérés comme d’affreux cupides, parce qu’ils exigent toujours plus de rentabilité, toujours plus de résultats. Elle ne partage pas cet avis. Elle est au contraire ravie d’avoir trouvé des complices pour perturber l’entre-soi qui ronronne.

 

  1. Le sentier de la guerre
(Fonds activistes) Depuis peu, ils ont débarqué en France. Ces virtuoses de la spéculation fondent sur leur proie quand ils considèrent que le PDG est surpayé, que ses administrateurs lui sont humblement soumis, que tout ce petit monde dort sur ses lauriers ou encore, comme Sébastien Bazin quand il est arrivé chez Accor, que l’entreprise pourrait cracher plus de bénéfices.

 

  1. De l’ombre à la lumière
(Avant-après le « code de gouvernement d’enreprise des sociétés cotées ») Faut-il, avec Daniel Lebègue, croire au passage de l’ombre à la lumière ? Ou se dire que cet homme de conviction est animé par la foi du charbonnier ? Qu’il veut espérer à tout prix que ses efforts pour moraliser l’univers des administrateurs n’ont pas été vains ? Et qu’en vérité tout a changé pour que rien ne change ?

 

  1. Missions impossibles
La plupart des très grandes entreprises ont ainsi renoncé à offrir à certains de leurs membres les plus éminents une double rémunération : les jetons de présence bien sûr, mais aussi des honoraires liés à des « missions » plus ou moins réelles. Ces dernières prestations doivent faire l’objet d’une convention réglementée approuvée par les actionnaires réunis en assemblée générale, qui apprécient de moins en moins ce genre de pratique.

 

  1. La preuve par Renault
(Carlos Ghosn et son rapport à l’argent) Il est devenu difficile à tous ces adultes responsables, surdiplômés pour la plupart, de prétendre qu’ils ne savaient pas, qu’ils ont découvert avec effarement les rapports névrotiques de Carlos Ghosn à l’argent.

Rien qu’en France, il a gagné 764 fois le smic annuel en 2015. Au moins. Car personne ne peut ignorer combien il est difficile d’évaluer la rémunération totale du patron de Renault-Nissan.

Tout cela s’est poursuivi jusqu’à novembre 2018, et aurait pu durer encore longtemps si les dirigeants de Nissan ne s’étaient pas retournés, en vrais faux jetons, contre leur mentor autoproclamé.

 

  1. Au service de Sa Majesté
En réalité, les administrateurs, à l’exception de ceux qui représentent les salariés, ont été choisis par le patron. Cela fait partie des évidences que tout le monde veut cacher.

Désormais, le salaire fixe des grands patrons représente à peine le quart de leur rémunération. Le reste se divise entre le bonus annuel, qui compte pour environ 30%, et la « rémunération de long terme », versée le plus souvent sous forme d’actions gratuites, pour récompenser à la fois la performance et la fidélité d’un dirigeant.

 

  1. « Pognon de dingue » et « dingues de pognon »
(Georges Plassat Carrefour) L’ex-PDG empoche plus de 13 millions d’euros : 819 000 euros de fixe, 1,8 million de bonus pour une demi-année de présence, 6,5 millions de « rémunération de long terme », et 4 millions d’ »indemnité de départ et engagement de non-concurrence », plus quelques dizaines de milliers d’euros de jetons de présence…

 

  1. Licencier plus pour gagner plus
L’absence de corrélation entre l’emploi et les bonus. Et même, osons le terme, entre le mérite d’un patron et l’argent qu’il perçoit.

 

  1. Des régimes très spéciaux
Les conseils d’administration offrent aux patrons qui les ont nommés des avantages à faire pâlir d’envie tous les cheminots, tous les électriciens de l’Hexagone, avec leurs régimes spéciaux…Les PDG sont protégés en toutes circonstances : licenciement, maladie, invalidité, décès prématuré, chômage, retraite…Tout est prévu pour leur éviter, ainsi qu’à leur famille, les conséquences des accidents de la vie auxquels tout un chacun redoute d’être confronté.

 

  1. Pantouflage à tous les étages
La grande transhumance vers le CAC 40 concerne aussi les énarques. Surtout ceux qui appartiennent à un grand corps. Le conseil d’administration d’Orange ? Une assemblée d’inspecteurs des Finances ou presque.

 

  1. Conseils d’amis
Comment éviter toute connivence quand on se fréquente à longueur de journée ? Environ deux cents administrateurs siègent dans les conseils du CAC 40. Mais celles et ceux qui cumulent plusieurs appartenances sont dix fois moins nombreux. Ils forment une sorte de club qui se retrouve aussi dans les organes des grandes institutions culturelles parisiennes.

 

  1. Une indépendance de façade
Siéger au conseil d’un groupe du CAC 40 est rémunéré en moyenne 85 000 euros par an en jetons de présence. Trois mandats rapportent environ 250 000 euros. Qui est prêt à prendre le risque de perdre un tiers de ce revenu, soit près de 100 000 euros par an, pour entrer en dissidence, contester et être définitivement catalogué comme un enquiquineur ? Quelques rares héros, peut-être…

 

  1. Très chers salariés !
(Administrateurs salariés) Tout, en réalité, semble avoir été étudié pour embarrasser les administrateurs salariés. Ou du moins pour les neutraliser, voire les instrumentaliser.

L’équilibre d’un conseil d’administration composé pour un tiers de salariés, pour un tiers d’actionnaires et pour un tiers d’indépendants n’est pas pour demain.

 

  1. Les supplétifs
(Actionnaires salariés) Ils sont aujourd’hui près de trois millions à posséder des actions de la société pour laquelle ils travaillent…On a voulu les transformer en idiots utiles du système. Certains s’en sont rendu compte…

 

  1. Présidents à vie
Une fois nommés, rares sont les PDG qui ne se considèrent pas comme propriétaires de leur fauteuil. Patrons de droit divin, ils ne veulent pas songer à leur succession. Pour beaucoup d’entre eux, c’est aussi douloureux que de penser à la mort. Alors, ils rusent.

 

  1. Les Tables de la loi souple
(HCGE Haut Comité de gouvernement d’entreprise) Les grandes entreprises sont surveillées par un haut conseil dont elles nomment les membres, lesquels se montrent en retour d’une exquise compréhension à leur égard. Mais alors, à quoi ça sert ? Tout simplement à éloigner la menace de vraies lois, que tout le monde serait réellement obligé d’appliquer.

 

  1. Bien obligés !
Cette féminisation des conseils cache un machisme toujours à l’œuvre dans les comités exécutifs. Là, c’est le vide sidéral. Zéro PDG parmi les sociétés du CAC 40. Une seule directrice générale, Isabelle Kocher chez Engie, à laquelle le titre de présidente a été refusé. Chez Axa, on trouve une femme sur dix membres du comité de direction. Chez Vinci, zéro sur treize…Faudra-t-il une loi pour féminiser aussi les instances de direction ? A l’AFEP ou au Medef, on en frémit déjà.

Conclusion

Le capitalisme à la française, concentré d’entre-soi comme nulle part ailleurs dans le monde, fait preuve d’une résilience remarquable.

Derrière les portes capitonnées des conseils, la réalité qui demeure est celle d’une aristocratie d’Etat régénérée par ses alliances avec les grandes fortunes. Et inversement. Ce mariage entre les réseaux de la haute technocratie et des héritiers peut donner une impression d’ouverture. Mais ce n’est qu’une impression. Les entrepreneurs, les vrais, ceux qui mettent en jeu leur argent, sont quasiment inexistants parmi les administrateurs du CAC 40.

*

Cœur salé de Cathy Cassidy PKJ

Fiche de Lecture faite par Antoine M.

Les filles au chocolat T.3 1/2 ; coeur saléPRÉSENTATION DU LIVRE

Nom du livre : Cœur salé

Auteur : Cathy Cassidy

Nombre de chapitre : 10

Thèmes : musique, rumeur, chagrin d’amour

Nombre de page : 130

Série : les filles au chocolat

Année : 2013 (1ère édition en anglais), 2013 (traduction en français), 2015 (nouvelle édition)

Éditions : Puffin books (en anglais), Nathan (pour la traduction) et PKJ -Pocket jeunesse- (pour la nouvelle édition).

IDENTITÉ DU PERSONNAGE PRINCIPAL

Prénom et nom : Shay Fletcher

Âge: 15 ans

Caractère: Beau, sensible, passionné de musique et excellent musicien

Né en Angleterre (il n’est pas précisé dans quelle ville, mais sûrement Kitnor)

Père: Jim Fletcher (le prénom de la mère n’est pas mentionné)

Morphologie: Cheveux blonds recouverts par un bonnet de marin et des yeux bleus Style: bonnet mou et tee-shirts de surfer

Aime: Cherry Costello

Rêve: devenir chanteur professionnel

Problème: Cherry pense que Shay est toujours amoureux de Honey, son ex…

Frère(s) et/ou sœur: Ben Fletcher (son aîné de 6 ans).

RÉSUMÉ DU LIVRE

Shay Fletcher est un adolescent de 15 ans très mal loti. Son père le méprise et veut le modeler pour qu’il ait le même avenir que lui et refuse que ses chansons soient publiées, son frère «parfait et chouchou de son père» l’agace, et quand Honey lui demande conseil, il n’a pas cœur à la repousser et par accident, Honey fait croire à tout le monde qu’il a trahi Cherry. Le pire, c’est que tout le monde se fait des idées et lui dit qu’il est nul ou s’apitoie sur son sort, et des ragots tournent autour de lui… Comment regagner la confiance des Tanberry-Costello?

MON AVIS

Ce roman, court et intense, montre qu’il faut croire en ses rêves, qu’il ne faut pas se faire une idée des personnes à l’avance et qu’une rumeur peut être destructrice pour les principaux intéressés.

Comment sauver le genre humain de Paul Jorion et Vincent Burnand-Galpin

Émetteur du verbatim: François C.

Comment sauver le genre humainOù EN SOMMES-NOUS?

Survie individuelle et survie de l’espèce

Rien n’interdit en effet que nous puissions disparaître en tant qu’espèce, alors qu’à titre individuel nous n’avons jamais vécu aussi longtemps en bonne santé.

La capacité de charge d’une espèce

Pour cet environnement, dont nous devons respecter la capacité de charge, il est déjà bien tard: il était vulnérable, il est désormais encore davantage fragilisé. Notre survie, malgré la générosité de la Terre à notre égard, n’est assurée que dans une bande extrêmement étroite.

Le genre humain est sociable

La solidarité reprend toujours ses droits. Et heureusement pour nous, car dans la période de turbulences qui s’ouvre, il sera crucial qu’elle revienne au premier plan en toutes circonstances.

Le genre humain est «opportuniste»

Nous sommes une espèce qui, devant l’obstacle, ne s’entêtera pas, mais mettra plutôt en peu de temps au point une nouvelle stratégie.

Le genre humain est «colonisateur»

Mais nous sommes aussi une espèce colonisatrice…

Gérer la capacité de charge

Nous sommes arrivés au moment où notre inclination colonisatrice nous mène aux limites, aux frontières de la capacité de charge de notre environnement.

Il faut que nous changions, mais nous sommes très différents

Les exemples abondent de coexistence pacifique dans la vie quotidienne entre ennemis irréductibles sur le plan des idées.

Mille ans ne suffisent pas à nous faire abandonner nos croyances

L’éthique pourrait-elle nous sauver?

Modifier les comportements sans changer les croyances

Il est impératif de parvenir à orienter la réflexion de tous sur la menace imminente d’extinction et que chacun concentre tous ses efforts à assurer la survie de l’espèce.

LA TECHNOLOGIE SERA-T-ELLE NOTRE SAUVEUR OU NOTRE FOSSOYEUR?

Qu’est-ce que la technologie? Pourquoi l’avons-nous engendrée?

Ambivalence: nous disons à la fois que les machines produisent de l’artificiel et qu’elles sont elles-mêmes de l’artificiel… La technologie: capacité d’être l’instrument même de la perfectibilité, et pouvant aussi bien être à l’origine de l’anéantissement définitif de l’humain.

Nous réconcilier avec notre nature technicienne

Nous avons été incapables d’intégrer ces révolutions technologiques dans une représentation du monde correctement mise à jour.

NOS GOUVERNEMENTS TELS QU’ILS SONT

Comparer 2020 à 1935?

L’horizon se révèle très sombre. Le sentiment d’être dans l’impasse est omniprésent. Le système est à bout de souffle et révèle ses contradictions. Les forces politiques n’arrivent plus à se réinventer, mis à part dans le fascisme.

Gouvernements inefficaces vs populisme

Envisagé sans préconceptions, le populisme s’assimile à la variété «en col bleu» du même libéralisme dont les gouvernements prétendument «centristes» offrent la variété «en col blanc».

Les parlementaires: une classe autocentrée et conservatrice par nature

La classe parlementaire constitue en soi un facteur d’inertie et de conservatisme foncier… faisant d’elle le contraire même de celle sur qui il faudrait compter dans une période de crise où le changement de cap radical sera impératif.

Prisonniers du cadre

Des administrations et des gouvernements qui, du fait de leur mode de fonctionnement présent, sont incapables de sortir du cadre. Le choc sera rude.

NOS GOUVERNEMENTS TELS QU’ILS DEVRAIENT ÊTRE

La rationalité des fins et la rationalité des moyens

Dans cette logique de rationalité des moyens, il n’est plus question d’un objectif que nous nous serions fixé, mais d’un simple constat pragmatique du résultat obtenu… C’est d’avoir fait de cette logique de boutiquier le principe de gestion des Etats qui nous a conduits à la catastrophe.

Réinstaurons la logique des fins

Seule une rationalité des fins devrait être à l’œuvre dans la réalisation des objectifs assignés à l’Etat.

CRISE ECOLOGIQUE: LE PLUS IMMINENT DES RISQUES EXISTENTIELS

Que sont les risques existentiels?

C’est un risque mettant en péril l’intégralité de l’espèce humaine, son existence y est remise en cause à titre définitif.

Les types de risques existentiels

Les «risques cosmologiques» (forces cosmiques: volcans, pandémies…); les «couplages agent-outil» (individu délibérément mal intentionné aux commandes de technologies avancées potentiellement dévastatrices); les «conséquences imprévues» de nos modes de vie (dérèglement climatique).

La destruction déjà bien entamée de notre environnement

Plus d’un demi-million d’espèces terrestres peuvent déjà être considérées comme des «espèces mortes ambulantes» si leurs habitats ne sont pas restaurés.

Sombre horizon pour les décennies à venir

Toujours garder à l’esprit que ce qui nous attend est certainement bien pire encore que les prévisions cataclysmiques mentionnées ici.

Les êtres humains ne sont pas naturellement outillés pour se soucier de la survie de l’espèce

Voilà plus de trente ans que nous vivons à crédit sur la planète Terre. Chaque année, le «jour du dépassement» se rapproche davantage du début de l’année.

Nous nions la réalité

Comment faire pour «donner à voir» la crise climatique? Comment faire pour que nous nous rendions compte des dangers véritablement à l’œuvre?

La rationalité économique face à l’urgence climatique

A la «valeur» économique, il s’agit d’opposer les valeurs… Pourquoi l’humanité doit-elle être une fin en soi? Car les êtres humains sont dotés d’une dignité et non pas d’un prix. Le prix s’applique aux objets interchangeables, comme les marchandises. La dignité concerne ce qui est sans équivalent… Tout être digne a le droit au respect: les êtres humains à titre individuel, l’espèce humaine, la vie et son environnement.

LES ATTITUDES POSSIBLES FACE AU RISQUE D’EXTINCTION

La culture populaire nous montre qui nous sommes

Il existe une tradition dans l’université, de ne retenir de la distinction entre la haute (higbbrow) et la basse culture (lowbrow) que la première.

Le film ajoute à l’évocation d’un danger sa représentation visuelle

Le cinéma peut mettre en scène des événements, des circonstances, dont nous sommes peut-être conscients de l’éventualité, mais dont une représentation à proprement parler nous manque.

Cinq films:

Le dernier rivage (1959): une guerre nucléaire.

Terminator (1984): les machines désormais autonomes se débarrassent des hommes, devenus un fardeau pour elles.

Elysium (2013): tandis que les pauvres s’entre-déchirent sur une Terre dégradée, les riches, devenus immortels, bénéficient d’une vie idyllique dans une station spatiale.

Interstellar (2014): la Terre ayant été rendue par nous inhabitable, le salut du genre humain réside dans la colonisation d’autres mondes.

Colossus (Le cerveau d’acier) (1970): nous avons confié la gestion de nos guerres à des ordinateurs intelligents qui prennent le pouvoir et nous imposent la paix, au prix cependant de notre liberté.

Nos réponses face à la menace d’extinction

  1. Déni de l’extinction: soit un déni personnel passif et à titre privé, soit un déni actif (financer publiquement le déni par le biais d’une campagne d’agnotologie).
  2. Acceptation de l’extinction: forme passive (vision fataliste que notre destin est scellé depuis plusieurs siècles) ou forme active (la position militante «Bon débarras»); intelligence artificielle: le transfert de notre héritage à des robots qui seraient à proprement parler nos héritiers.
  3. Malthusianisme: la frugalité individuelle; l’eugénisme; l’exterminisme (élimination de populations à l’échelle industrielle).
  4. Le progrès l’emportera: accroître la capacité de charge de l’environnement de l’espèce humaine par l’innovation technologique.
  5. Survivalisme: nous adapter à un environnement se dégradant rapidement soit en nous abritant dans de nouveaux habitats souterrains ou sous-marins, soit par des modifications génétiques («enhaussement») visant à nous rendre plus résilients, soit encore en téléchargeant nos identités individuelles en tant que logiciels fonctionnant dans des machines à base de silicium, en utilisant la lumière comme seule source d’énergie plutôt que des aliments.
  6. La colonisation de l’espace
DEBOUT, PETIT HOMME!

La ruse de la Raison: chaque sujet est le siège individuel de sa propre ruse de la Raison, i.e. leurré quant à ses propres objectifs, ceux-ci résultant d’un difficile compromis entre motivations inconscientes et projets délibérés.

Les individus isolément n’y peuvent rien: la raison? Nous dépendons tous d’un cadre «socio-technique» qui nous dépasse, fondé sur la consommation massive d’énergie.

Etatisme et citoyennisme: L’étatisme est la croyance que l’Etat peut tout, sur tous les fronts en même temps. Mais c’est surtout la croyance que l’Etat est par nature tourné vers l’intérêt général.

Le citoyennisme affirme que c’est aux citoyens de s’organiser entre eux pour être directement acteurs du changement attendu.

Le citoyen a besoin de l’Etat: sécurité, justice et «bonne vie»: les trois aspirations fondamentales du «petit homme» (Wilhelm Reich).

L’Etat a besoin du citoyen: le citoyen a le pouvoir de presser les Etats à agir. L’inaction climatique causée par l’absence d’intérêt citoyen. L’action climatique: le réveil nécessaire du citoyen.

Connaissance implicite de l’urgence par le citoyen, propositions explicites par l’Etat et action conjointe: le citoyen attend que la réponse vienne des décideurs, car seul il ne peut rien. Il attend aussi que l’Etat explicite sa demande et prépare concrètement le plan adéquat pour atteindre cet objectif. Le citoyen dresse la liste des objectifs, l’Etat doit en fournir le moyens.

POUR UN EFFORT DE GUERRE ECOLOGIQUE

Sommes-nous prêts pour un retour à la planification?: Un seul pays au monde dispose encore aujourd’hui d’un système de planification bien huilé et en bon état de marche: la Chine.

Que voulons-nous?: le droit à l’accès aux ressources fondamentales pour tous, le droit égal à l’exercice de ses capacités, le droit commun à une «vie bonne». Deux impératifs catégoriques: écologique et social.

Y mettre les moyens: nous avons techniquement les moyens de construire une société durable en accord avec les objectifs climatiques.

L’insuffisance de la réponse libérale: une transition écologique à la hauteur des enjeux exige une transformation radicale de nos sociétés et de nos habitudes.

L’imprévisibilité de la réponse révolutionnaire

Capitalisme, économie de marché et libéralisme comme sources de la destruction de l’environnement: dans la question écologique, tout comme dans la question sociale, l’alliance du capitalisme, de l’économie de marché et du libéralisme nous mène dans l’impasse. Il s’agit enfin de la dépasser.

D’une économie capitaliste à une économie humaniste: stipuler qu’existent sur un plan comptable trois éléments à mettre au passif, car il n’y a pas d’économie florissante sans intégration harmonieuse des trois apports qu’offrent à la firme sa fortune propre -seule prise en compte jusqu’ici-, l’homme et la nature… Le premier principe fondamental de la comptabilité devrait être la préservation non seulement de l’argent, mais aussi de l’homme et de la nature qui l’environne et à laquelle il appartient.

D’une économie de marché à une économie mixte: l’économie mixte peut être définie comme le fait que le secteur public a une place non négligreable dans l’activité économique par rapport au secteur privé.

Du libéralisme à la planification économique: l’économie dirigée est ainsi le système économique qui guiderait l’entreprise publique et privée vers l’exécution d’un plan général fixé par une autorité reconnue d’un commun accord.

Ce que nous entreprenons aujourd’hui ne s’est jamais fait!? Détrompez-vous!

La planification soviétique: l’échec d’une planification impérative.

La planification indicative «à la française» (1946 – 2006): l’équilibre fragile entre libre entreprise et intérêt général.

La planification chinoise après Deng Xiaoping: un «capitalisme d’Etat».

L’économie de guerre des Etats-Unis (1941 – 1945): le dirigisme au pays du libéralisme.

L’économie de guerre de la Grande-Bretagne (1940 – 1945): le système «Utility».

Les leçons à retenir du passé: a) établir une hiérarchie claire entre les différents niveaux de planification, mais aussi entre les différentes priorités; b) risque que le dirigisme bascule dans l’autoritarisme et un contrôle total de la vie économique; c) l’effectivité de la norme, notamment en interdisant les pratiques les plus superflues ou les plus contraires aux objectifs du plan.

Financer la transition écologique: l’exemple du financement de la Seconde Guerre mondiale; le financement de la transition écologique comparable à la seconde révolution industrielle; les fonds de pension sont une source de financement titanesque.

Le rôle de l’intelligence artificielle dans la planification: les apports du machine learning, technologie mûre aux applications infinies; ceux du big data et du deep learning.

Une planification internationale efficace est-elle possible?: l’exemple de la protection de l’Antarctique; l’exemple de la lutte contre le trou dans la couche d’ozone.

Le moment Pearl Harbor: notre société est certainement plus psychologiquement prête qu’on ne le croit pour une telle transformation en profondeur. Aussi ne tardons-plus, mobilisons-nous contre le dérèglement climatique et la perte de la biodiversité, condition de la survie de l’espèce!

COMMENT SAUVER LE GENRE HUMAIN

Quel modèle économique pour une société écologique?

Concilier, sur le plan politique, libéralisme économique et préservation de l’environnement débouche nécessairement sur l’inaction écologique. L’environnement est sacrifié sur l’autel de la sacro-sainte équation «business + croissance = emploi + élection».

La «science économique» propose des modèles erronés

Les agents ne sont ni libres, ni égaux, ni indépendants les uns des autres… De manière générale, toute dépendance est en réalité une interdépendance.

Feuille de route

  1. Réinventer l’Etat-providence pour faire face aux enjeux du XXIème siècle.
  2. Taxer les machines remplaçant les êtres humains: imposer le travail des machines, robots ou logiciels, en lui appliquant le même barème que celui qui vaut pour les êtres humains que ceux-ci remplacent.
  3. Pour garantir un socle commun: la gratuité pour l’indispensable. La démarchandisation des biens fondamentaux; le revenu universel de base; l’indispensable: un nombre limité de besois fondamentaux et satiables; au-delà de la logique économique, remettre la logique sociale et environnementale au centre de la valeur des biens.
  4. Une Constitution universelle pour l’économie: revenir à l’interdiction de la spéculation; faire apparaître en surface la conception du monde inscrite dans les règles comptables.
  5. Réorientons les capitaux financiers vers la transition écologique. Pour éviter l’effondrement, il est urgent que la finance serve enfin massivement la transition écologique.
MOBILISONS-NOUS!

Nous avons les moyens de changer le cours de l’Histoire

Nous sommes en possession de tous les outils qu’il faut pour lutter contre notre extinction.

Sortir du fatalisme et renouer avec l’optimisme

A l’homme ou la femme accablé par la mélancolie, tout défi paraît insurmontable. A la femme ou l’homme clairvoyant, rien au contraire n’est impossible. Et le même principe vaut pour une nation ou pour l’espèce humaine dans son ensemble.

Que la fête continue!

De quel droit pourrions-nous priver des générations futures d’hommes et de femmes d’avoir leur fenêtre de temps, même étroite, d’accès au monde?

Vivons-nous une crise existentielle salutaire?

Il est l’heure de passer à l’action. Le moment est à l’entreprise collective! Il est l’heure de se défaire de la mollesse, de l’indifférence, de la résignation, de cette apathie généralisée. En avant, toute!

Il n’est plus l’heure de réfléchir, mais de se retrousser les manches

Si vous êtes: collégien ou lycéen…; étudiant…; citoyen…; agent public…; maire ou élu local…; ministre, Premier ministre, président de la République ou chef de l’Etat…; présidente de la Commission européenne…; secrétaire général des Nations unies…

*

Ce sera l'IA ou/et moi de Cécile Dejoux -Vuibert

 

Émetteur du verbatim: François C.

 

Ce sera l'IA ou/et moiPartie 1. Ou en sommes-nous avec l’IA?

En schématisant, on peut distinguer trois niveaux d’implication de l’IA au sein de l’entreprise:

  • elle peut augmenter le collaborateur en lui permettant d’effectuer de nouvelles tâches et de développer une valeur ajoutée à laquelle il ne pourrait pas prétendre sans l’aide d’une IA;

  • elle peut l’assister pour lui faire gagner du temps par exemple, en lui donnant ainsi l’occasion de devenir plus performant;

  • elle est également en mesure de le remplacer sur certaines tâches, i.e. tout simplement, les faire à sa place.

1.1.  Tout ce que l’IA peut faire…

. Briques technologiques de l’IA et domaines d’application:

Parole et langage

Identification de mots; création de réponse ; chatbot ; traduction.

Vision

Reconnaissance objets, images…; Computer vision; mise en relation; alerte.

Optimisation des connaissances

Détection; Data visualisation; Analyse; Prédiction.

Robotique et automatisation

Cobots; RPA.

. Contribution de l’IA aux fonctions de l’entreprise :

Comptabilité

Tri des factures; réponses automatisées aux fournisseurs/clients; Rapprochement des comptes; Analyse de recouvrement

Contrôle de gestion

Data visualisation; Prévision

Marketing

Chatbot; Hyperpersonnalisation; Génération automatique de contenu; Détection tendances; Alerte clients (départ, fraudes, etc.)

Communication

Reconnaissance faciale; Panneau publicitaire; Génération de contenu; Personnalisation du message pour analyse de contenu

RH

Pré-sélection; Analyse de sentiments; Parcours de formation; Détection de talents; Analyse absentéisme; Détection de conflits; Alerte départ; Chatbot premier niveau

Légal

Chatbot 1er niveau; Aide à la traçabilité des documents; Maintien niveau sécurité; Analyse de la jurisprudence

Achat

Gestion prédictive de stocks; Détection de contrefaçon; Analyse des prix; Identification de fournisseurs

Supply Chain

Prédiction pour stock; Allocation des produits; Connexion de tous les systèmes; Alerte de criticité

Veille prospective

Curation de contenu; Scénario de prospective; Identification de thématiques; Regroupement de tendances.

1.2. Quand l’IA décuple nos compétences

Il est important de prendre conscience des nouvelles opportunités qu’offre l’IA, car ce sera aux hommes de créer de nouvelles activités et de nouveaux usages dérivant de ces opportunités technologiques. Dans chacun de nos métiers, grâce à la connaissance de ce que peut ou ne peut pas faire l’IA, il nous appartient d’inventer de nouvelles frontières à nos missions, tout en gardant à l’esprit que ce n’est pas parce qu’une tâche est automatisable techniquement que le bon choix serait de l’automatiser. Tout est affaire de culture, contexte, équilibre entre l’optimisation des coûts et le développement des compétences humaines. En d’autres termes, alors que le numérique a favorisé l’apprentissage continu, l’IA nous impose une posture réflexive: c’est à chacun de nous d’imaginer son futur métier avec l’IA et de se définir sur des compétences clés sources de différenciation (certains appelleront cela un talent) comme créer de nouvelles tâches grâce à elle (quand l’IA nous augmente) et savoir travailler avec elle (quand l’IA nous assiste).

1.3. Quand l’IA nous assiste

S’agissant d’IA, combien les techniques sont différentes selon les outils et les livrables créés: on peut envisager de nombreuses applications qui aident le collaborateur à appréhender différemment l’exercice de son propre métier. L’IA peut assister le collaborateur de trois façons: tout d’abord en lui faisant gagner du temps sur des tâches automatisables, puis elle augmentera le périmètre de ses missions car elle traitera plus de volume, plus vite et enfin se posera la question de la décision car l’IA sera capable de recommander ou de prédire à l’homme de ce qui peut être fait jusqu’à ce qu’il doit faire. Dans cette progression, les activités humaines seront nécessaires dans le champ du contrôle, du repérage des erreurs ou biais des IA et dans la coordination entre les processus, les hommes et les équipes.

1.4. Quand l’IA travaille à notre place

L’IA remplace l’homme sur de plus en plus de tâches à faible valeur ajoutée. Elle fait gagner du temps, de la précision, des coûts. Mais ce ne sont que des tâches et un métier est composé de multiples missions qui ne seront pas toutes remplacées par l’IA. Plus le collaborateur effectuera des tâches de natures différentes, complexes, en relation avec d’autres, gérant des aléas et de l’incertitude, moins il sera remplacé par les IA. C’est dans la transdisciplinarité, la diversité des tâches, la multi-expertise, l’acculturation à l’évolution de l’IA et le renforcement de ses soft skills que se trouvent les conditions actuelles de l’employabilité.

1.5. Quand l’IA transforme nos métiers

Trois métiers sur lesquels l’utilisation de l’IA a un impact fort intéressant : les métiers d’expert-comptable, de consultant et de commercial.

1.6. Au cœur du débat : les questions qui font peur

. L’IA va-t-elle voler nos postes…ou en créer?

. Une IA pourrait-elle prendre le pouvoir?

. L’homme va-t-il se transformer?

. Peut-on se fier à l’IA?

. Responsabilité et sécurité, comment gérer?

. Nouvelles addictions, fin du libre arbitre…

. Le point de vue énergétique (accentuation des risques environnementaux)

. Tout est une question d’éthique!

Partie 2. Comment participer à un projet IA?

2.1. Culture IA: ce qu’il faut savoir

. L’acte de naissance de l’IA: de Minsky à aujourd’hui; un champ vaste et pluridisciplinaire

. Les grands courants de pensée: le «symbolisme»; le «connexionnisme»; le «comportementalisme»

. Pas d’IA sans data! L’habitude est de caractériser les données en les distinguant en «structurées» et «non structurées» (données très difficiles à labelliser)

. Comment s’y prendre pour acquérir une culture data? Comprendre ce qu’est l’analytics; passer à l’action et utiliser la data dans des situations simples ; la datavisualisation; l’indispensable sens logique.

Il ne s’agit pas de savoir coder… Il s’agit d’acquérir des compétences nécessaires pour faire évoluer son métier et rester employable à long terme.

2.2. Des systèmes logiques et des systèmes d’apprentissage

. Systèmes logiques: quand l’IA applique des règles préétablies

. Systèmes d’apprentissage: quand l’IA est capable d’apprendre. Quatre types d’apprentissage: a) non supervisé (pour traiter des données non classées); b) supervisé (pour traiter des tâches précises); c) par transfert (pour utiliser des algorithmes construits sur une tâche antérieure et les appliquer à une nouvelle tâche); d) par renforcement (pour réagir à des événements connus)

Pour résumer, disons que l’IA est l’imitation de la réponse d’un expert dans un domaine. Le machine learning est de l’IA reposant sur des statistiques, tandis que le deep learning est du machine learning utilisé avec des réseaux de neurones.

. L’hybridation, ou les systèmes mixtes

. Trois types de modèles: prédictif; de décision; d’optimisation.

2.3. Le rôle de l’expert métier IA

Avoir une vision claire de toutes les étapes clés d’un projet IA vous permettra de devenir ainsi un expert métier qui puisse être partie prenante dans la phase initiale de définition du besoin et la phase finale de valorisation pour l’utilisateur. N’attendez pas que l’on vous attribue ce rôle, prenez-le. Rencontrez les équipes d’innovation et du numérique de votre organisation, en leur suggérant de participer à un projet comme observateur dans un premier temps pour ensuite monter un groupe de travail de volontaires qui prenne un sujet « irritant » et le traite avec la collaboration d’experts IA. Ainsi, progressivement, vous monterez en compétences, vous développerez en interne et en externe votre réseau en IA et vous saisirez concrètement toute l’étendue de l’apport de l’IA dans la transformation de votre entreprise et celle de votre métier.

2.4. Comprendre les règles du jeu dans un projet IA

L’IA est un outil qui ne peut être déconnecté du contexte culturel dans lequel il se décline. Il est à la fois au cœur des nouvelles ambitions des Etats, de la gestion des populations et de la possible arrivée de nouveaux modèles de société. L’harmonisation internationale semble indispensable pour réguler les paradoxes et créer un nouveau bien commun autour de l’IA. Nous sommes la première génération qui va utiliser et créer avec l’IA. Nous avons un devoir envers les générations futures, le devoir de nous investir simultanément dans la recherche, les usages, le cadre éthique et politique pour créer les conditions favorables à la vie et à la paix avec l’IA.

Partie 3 Quels nouveaux équilibres entre l’homme et l’IA?

3.1. De nouvelles compétences pour intégrer les IA

Les compétences de base pour intégrer les IA et interagir avec elles…sont indispensables aux managers, mais bien sûr à la portée de tous les collaborateurs. Mais elles ne suffisent pas pour être « IA compatible » ; il faut également se montrer capable de construire une communauté, un écosystème, avec des collaborateurs, des fournisseurs ou des partenaires spécialistes ou non de l’IA afin de réfléchir à des projets IA et à la transformation des métiers. Dans ce cadre, il est nécessaire de développer un autre champ de compétences : les compétences d’acculturation à l’IA en direction de collectifs, que ce soit ses équipes quand on est manager ou/et son écosystème quand on est entrepreneur ou free-lanceur. En d’autres termes, pour changer son métier avec l’IA, il faut être dans une logique de co-construction collaborative avec un socle commun de culture IA et de compétences d’intégration en IA.

3.2. L’indispensable acculturation des collaborateurs à l’IA

. Savoir problématiser et exercer son esprit critique;

. Se montrer créatif et expérimenter pour envisager de nouvelles activités au travail à forte valeur ajoutée;

. Penser la complémentarité et favoriser l’intelligence collective, reposant sur une co-construction de nouvelles cartographies dynamiques et évolutives en temps réel/redistribution des rôles et redéfinition des tâches.

3.3. Deux exemples d’intégration de l’IA en entreprise

EDF & Malakoff Humanis

Avoir une stratégie et une communication en IA constitue une nouvelle responsabilité sociétale de toute organisation. Il s’agira de recueillir les avis des partenaires sociaux, des collaborateurs, des clients et de l’ensemble de son écosystème, car ce qui est important, c’est de penser ensemble comment se réinventer avec l’IA comme levier, comme force d’opportunités, et surtout de prendre en main ce nouveau mouvement. Les méthodes agiles sont très souvent utilisées dans la mise en place d’un déploiement de projets IA. Dans ce cadre, le manager doit développer ses propres compétences et acculturer ses collaborateurs afin de créer une équipe « IA compatible ». Dans tous les cas, il est essentiel de laisser chacun prendre à son rythme la mesure de l’intérêt de ces nouveaux outils.

3.4. Nos forces : tout ce qui nous différencie

. L’humain et son rapport à l’IA

. Maintenir nos capacités cognitives et d’adaptation

. Exercer notre cerveau, cet organe majeur

. Conserver nos capacités critiques et de réflexion

L’enjeu est bel et bien d’apprendre à maitriser ces machines pour qu’en aucun cas elles ne nous réduisent à un état passif, impuissant. Nous devons conserver une participation active à notre environnement tout en intégrant les progrès de la science et de l’IA. Tout ne doit pas leur être externalisé.

3.5. Les « compétences de centrage » : l’attention, la mémoire et le temps

Accueillir le changement induit par l’entrée de l’IA dans nos vies personnelles et professionnelles suppose de s’ancrer d’une nouvelle manière, de trouver où placer le curseur entre des extrêmes qui ne cessent d’être repoussés, de repenser également le collectif et le lien social. Il faut réapprendre à se concentrer, à mémoriser et à organiser son temps pour rester employables, mais aussi à maîtriser le stress que nous occasionnera l’IA. Nous sommes amenés à redéfinir notre propre identité, à nous resituer dans notre relation aux autres et à nous-même, en gardant une grande vigilance pour ne pas se laisser happer par les univers virtuels qui nous tendent les bras. On devra, dans nos vies personnelles mais aussi immanquablement dans le monde du travail, mettre en place de nouveaux «équilibres dynamiques».

 

 

Les secrets de l'immortel Nicolas Flamel Tome 1 L'alchimiste Michael Scott- Pocket Jeunesse (roman ado)

Les secrets de l'immortel Nicolas Flamel t.1 ; l'alchimiste Recommandation de Camille D., une adorable petite lectrice :

Des faux jumeaux vont faire la rencontre de Nick Fleming.  Josh travaille avec ce dernier dans une librairie, sa sœur, Sophie travaille en face dans un salon de thé. Les deux frère et sœur vont alors s’embarquer dans une aventure qu’ils n’auraient jamais pu envisager la veille! Car Nick Fleming est en réalité Nicolas Flamel, oui LE Nicolas Flamel!

Suite à une réimpression, la couverture qui était déjà belle est devenue magnifique! Ce livre, j’ai lu le tome 1, puis j’ai couru (ou presque) acheter les  autres tomes. J’ai dévoré la série en un week-end! On s’attache très facilement aux personnages et on plonge aisément dans l’histoire! Si bien que parfois on a l’impression d’y être avec eux!!

!!!!!! D’ailleurs, ne pas déranger quelqu’un dans cette lecture! Sinon à vos risques et périls!!!!!!!!

Les recettes de la vie de Jacky Durand - Gallimard (roman en poche)

Les recettes de la vie Coup de cœur d’Élodie, libraire de Fil en page:

Au chevet de son père mourant, Julien se remémore son enfance aux côtés de cet homme qui l’a élevé seul après le départ de sa femme. Un homme bourru et taiseux mais aussi passionné par son métier, qui lui a transmis son goût pour la bonne cuisine et le partage, même s’il s’est toujours opposé à ce que son fils suive ses traces.

Un récit plein de tendresse sur la relation père-fils et la transmission d’une passion.

C’est aussi une ode à la gastronomie qui met l’eau à la bouche!

Le temps des prédateurs ; La Chine, les États-Unis, la Russie et nous de François Heisbourg - Odile Jacob

Le temps des prédateurs ; la Chine, l'Amérique, la Russie et nous

 

Émetteur du verbatim: François C.

1. Le retour des prédateurs

L’Europe actuelle fait face à des puissances qui veulent forcer l’accès au marché unique européen et qui cherchent à affaiblir, voire détruire, l’Union européenne.

Dans un monde où les prédateurs sont de retour, mieux vaut ne pas devenir proie.

L’hégémonie au sens d’Antonio Gramsci, faite d’influence intellectuelle et culturelle, disparaît au profit du pur rapport de force, débouchant sur l’hégémonie au sens le plus brutal.

Les trois Etats-continents ont en commun depuis l’élection de Donald Trump de considérer l’existence même d’une Union européenne possédant des pouvoirs substantiels comme indésirable. Pour eux, l’UE doit être au moins affaiblie ou contournée, ou, mieux encore, divisée sinon détruite: il est tellement plus simple de diviser sinon pour régner, du moins pour soumettre et piller.

Le monde des prédateurs refuse les alliances, marginalise le droit et donne la priorité au rapport de force. L’Europe actuelle n’est pas équipée pour assurer la paix, la liberté et la prospérité dans ce monde-là. Les défis auxquels elle a à faire face sont existentiels.

2. Scènes de chasse

Pour ces trois protagonistes, la maîtrise des mers, les règles de fait et de droit qui présideront à l’accès aux océans sont d’ores et déjà un enjeu cardinal.

L’Europe doit désormais partir du principe que la prédation territoriale est de retour, au moins à ses confins orientaux.

En termes de développement économique et sociétal, la domination par la maîtrise technologique est l’équivalent de ce que furent la maîtrise de la vapeur, puis de l’électricité aux siècles précédents.

La Chine tente aussi de devenir «première de cordée» des technologies vertes, notamment en termes d’énergies non carbonées: éolienne, solaire et nucléaire… Elle produit aussi deux fois plus de véhicules électriques que le reste du monde, avec 1,5 million de voitures construites en 2019.

Le cyberespace est un de ces nouveaux terrains de la prédation… Qui contrôle et qui sécurise les fonctionnalités du monde numérique?

Ajoutons que les données chinoises sont un « pétrole» d’exceptionnelle qualité, les lois et règlements sur la protection de la vie privée n’étant pas exactement une priorité du Parti communiste chinois.

Contrairement aux Etats-Unis, il manque cependant à la Chine et à la Russie, tout comme à l’Europe, la maîtrise du pivot monétaire et financier du système international.

Le rêve chinois combine la poursuite de la croissance économique avec l’harmonie sociale et la défense des intérêts chinois dans la région et dans le monde. A l’intérieur des frontières, la stabilité et l’harmonie au quotidien sont assurées par une organisation policière sans égale dans le monde, disposant des derniers raffinements de la technique: l’expression cyber-dictature s’applique d’ores et déjà.

Ce sont les Européens qui ont du mal à se penser collectivement en termes de modèle partagé ou de vision mobilisatrice.

L’eau en tant que ressource indispensable à la vie devient plus précieuse dans un monde plus chaud et plus peuplé, et la capacité à maîtriser les grands bassins hydrauliques deviendra un critère de puissance croissant.

Ainsi, le jeu futur risque d’être différent de celui ayant jusqu’à présent guidé l’action des peuples et des Etats face à des défis climatiques, hydrauliques, sanitaires échappant en grande partie aux mesures isolées. Prédateurs ou proies seront placés face à des choix stratégiques faits d’un mélange de coopération et de coercition. Les rapports de force et avec eux les logiques de prédation y auront leur part.

3. Chine : que le cauchemar commence

Cette conscience chinoise de son rang historique est passée de l’ère des regrets et des aspirations à celle de la mise en œuvre de la restauration de la grandeur passée et cela à l’échelle du monde dans sa globalité, au-delà des régions à portée des dynasties impériales.

A l’échelle nationale, la Chine est en train de devenir la première cyber-dictature. La population est largement isolée de l’Internet mondial par la Grande Muraille électronique. Son usage des réseaux sociaux est suivi et censuré au fil des événements… Avec la mise en place de plus de 2 milliards de caméras disposant de logiciels de reconnaissance faciale, toute sortie en ville est connue.

Avec la généralisation du système dit du crédit social… la métaphore de Big Brother empruntée au «1984» de George Orwell deviendrait réalité. Emploi, logement, études, sécurité sociale, liberté d’aller et de venir, moyens de paiement, instruments de communication: tout serait ajusté vis-à-vis de chaque individu en vertu de son crédit social numérisé…

En termes pratiques, l’approche chinoise envers l’Europe peut se résumer par cinq mots:

PROFITER englobe tout ce que fait la Chine pour vendre ses productions dans l’immense marché unique européen, le plus important du monde, s’approprier les technologies dans lesquelles les Européens conservent des avantages et amener l’Europe à adopter des solutions chinoises en ce qui concerne l’économie en ligne.

INFLUENCER. La Chine a une stratégie d’influence qui combine le long cours dans des domaines politiquement peu sensibles, avec par exemple la multiplication des Instituts Confucius en Europe comme ailleurs, avec une mise en place expérimentale de formes d’influence plus agressives.

DETACHER. Lorsqu’est évoquée la capacité qu’aurait le suédois Ericsson de se substituer à Huawei sur les marchés dont celle-ci serait évincée, les Chinois font immédiatement savoir aux entreprises européennes du secteur qu’elles perdraient leur accès au marché chinois si elles jouaient à ce type de jeu.

INTEGRER. L’U.E. pourrait devenir partie intégrante du «supercontinent eurasiatique», une version moderne des «royaumes tributaires» prêtant allégeance à la Chine impériale: jadis, ces contrées étaient voisines de la Chine; à l’ère de la mondialisation, elles peuvent se situer au-delà de l’horizon.

Qui contrôle la 5G contrôle les infrastructures économiques et sociétales de nos pays.

INTERVENIR. Au plan mondial… les occasions de confrontation militaire s’accroîtront avec la mondialisation des intérêts de la Chine à l’étranger.

A terme, l’interaction entre la Chine et l’Europe acquerra une dimension militaire.

4. Les États-Unis: au revoir ou adieu?

C’est sous les présidences de George W. Bush Jr (2001 – 2008) et d’Obama (2009 – 2016) qu’a débuté le processus de délitement du système d’alliances américain et il pourrait fort bien se poursuivre après le départ de Trump.

De fait, les racines de la puissance américaine sont principalement la force des armes, l’effet de levier des alliances, la créativité technique et économique, la cyber-puissance, la suprématie financière, l’état des infrastructures, l’exemplarité du modèle de société.

. La force des armes américaines reste incomparable…Il faudra encore une ou deux décennies -mais sans doute pas plus- pour que la Chine rivalise militairement avec les Etats-Unis ;

. Le levier des alliances est un multiplicateur de forces dont l’URSS a fait les frais naguère et qui contraint la Chine aujourd’hui;

. La créativité économique et la capacité d’innovation technologique sont des atouts américains déjà anciens et qui demeurent d’actualité;

. La cyber-puissance est une force évidente des Etats-Unis;

. La suprématie financière est, avec la supériorité militaire et peut-être davantage qu’elle, un atout que l’Amérique est seule à détenir et qui ne pourra pas lui être rapidement ravi;

. L’état des infrastructures: l’école publique sous-financée; le système de santé le plus coûteux du monde en termes de part du PIB; le taux d’incarcération américain prive encore 2,1 millions de personnes de liberté;

. Les inégalités croissantes jointes à la rigidification de la société… Le vivre ensemble n’est pas vraiment en marche.

Le transactionalisme à courte vue (il n’existe pas d’alliances durables ni de stratégie à long terme) et le bilatéralisme comme mode opératoire par défaut peuvent résumer le positionnement de Trump sur la scène internationale.

Dans les domaines clés du consensus sur la Chine, du délitement des alliances, d’un hypothétique désengagement au Proche-Orient et de la gouvernance financière et économique, le monde de l’après-Trump portera sa marque.

Au plan international, le rôle historique du «Donald» sera d’avoir été un facteur de désordre et d’accélération de tendances déjà présentes, plutôt que le créateur d’une nouvelle donne.

5. La Russie : un appétit d’ours

La Russie moderne n’offre aucun modèle économique et social qui puisse attirer qui que ce soit, sauf le cas échéant des kleptocrates à la recherche de sensations fortes.

La Russie veut retrouver son statut impérial et recréer un espace postsoviétique dans ce que les analystes russes appellent «l’étranger proche».

Il a fallu que la Russie procède avec méthode dans la mise en place des moyens d’une politique révisionniste efficace. On retiendra ici:

. la modernisation des armées russes;

. l’agilité politique et militaire (vitesse et manoeuvrabilité);

. la déstabilisation narrative et informationnelle des antagonistes.

Options russes. Il est important de rappeler que les faiblesses économiques de la Russie lui interdisent le recours à des moyens coûteux dans la durée : les objectifs stratégiques seront poursuivis au gré des opportunités, en maximisant l’effet de surprise et l’agilité dans la décision politique et son exécution sur le terrain.

  1. Le retournement de la Russie contre la Chine;
  2. Le statu quo amélioré, malgré ses limites, reste une option forte ne serait-ce que parce qu’elle n’exige pas des changements de stratégie majeure de la part d’un président russe vieillissant;
  3. La grande convergence avec les Etats-Unis est un objectif à la fois paradoxal et rationnel pour la Russie moderne.
6. L’Europe: un mot qui tue?

Certes, nous ne nous sommes pas approprié l’Europe comme marqueur identitaire, mais nous ne pouvons pas ignorer le fait que, à défaut du peuple européen, il existe bien une maison européenne, avec son voisinage alentour et ses règles de copropriété.

Le fait dominant est que la plupart des problèmes qui sont en partie ou en totalité européanisés sont aussi ceux qui sont à peu près ingérables au seul niveau national.

Les avantages comparés de l’Europe sont substantiels… Tout cela permet à l’Europe prise comme un tout d’équilibrer ses comptes commerciaux mais avec un fossé entre l’Allemagne fourmi excédentaire, y compris vis-à-vis de la Chine, et la France cigale déficitaire qui se situe à l’exact opposé.

L’ensauvagement de notre voisinage est une des grandes transformations du XXIème siècle européen par rapport à la génération précédente: la menace djihadiste; le terrorisme identitaire; la pression démographique croissante en Afrique et les effets prévisibles du réchauffement climatique.

La capacité de mobilisation de l’Union face aux menaces est inégale et variable.

La majorité des pays européens est plus proche de la culture allemande que de la française.

Il n’y a pas que les brexiters qui ont perdu la boussole. Surtout si ce délitement a pu se produire dans la mère des démocraties, il peut se produire n’importe où en Europe ou hors d’Europe.

 

7. L’avenir n’existe pas, il se construit

Nous savons que l’échec est à la fois possible et lourd de conséquences, le tout dans un bloc opératoire livré aux bruyants pathogènes que sont les réseaux sociaux avec leur court-termisme délétère et contagieux.

Nombre des défis stratégiques du XXIème siècle se présentent dans des domaines pour lesquels la Commission et d’autres institutions de l’UE sont bien outillées : économie numérique, commerce international, politique énergétique, politique de la concurrence, politique monétaire et bancaire. Ces instruments existent pour être utilisés stratégiquement.

En bonne stratégie, il convient naturellement de savoir qui sont ses ennemis, les hiérarchiser par degré de dangerosité d’une part, de vulnérabilité d’autre part, de tenter de les isoler les uns des autres… voire de les retourner les uns contre les autres, ou de rechercher le moindre mal.

Puisque la priorité stratégique américaine au cours des prochaines décennies sera la compétition de grande puissance avec la Chine, c’est en se positionnant comme un partenaire incontournable par rapport à cette rivalité que l’Europe pourra bâtir une relation privilégiée avec les Etats-Unis, sans pour autant couper les ponts avec la Chine et la Russie.

Il n’y aura pas d’économie européenne moderne si nous prenons du retard sur la 5G, qui servira de support à l’ensemble des activités en ligne, et comme il y a fort peu de domaines qui pourront se permettre d’opérer hors ligne, les décisions prises au début de la décennie 2020 - 2030 touchent nos intérêts vitaux.

C’est inachevée, incomplète et incertaine que l’Europe réelle devra gérer les menaces.

La bonne nouvelle, c’est que cette Europe de l’incomplétude a un instinct de survie plus puissant que ne pouvaient l’espérer ses défenseurs et que ne le souhaitaient ses détracteurs.

Épilogue

 

  1. Les Européens, eux, sont condamnés à un lent processus de ce que leurs ancêtres du XXème siècle auraient qualifié de tiers-mondialisation. Les plus anciens regrettent le bon vieux temps. Mais qu’ils ne s’avisent pas de l’afficher trop ostensiblement: la reconnaissance bionique veille et leur crédit social pourrait s’en ressentir.
Il ne tient qu’à nous d’éviter une telle issue.

 

*

 

A tort et à raison, entretien avec Frederic Taddei de Jacques Attali - Ed. de L'Observatoire

Émetteur du verbatim: François C.

à tort et à raisonL’avenir s’enracine dans le passé. Il ne découle ni de sa prolongation, ni d’un mouvement aléatoire.

En Europe, l’économie de marché s’est organisée depuis le XIème siècle en neuf formes, parfaitement identifiées autour de neuf cœurs, avec autant de technologies, d’élites et de cultures dominantes. Ces tendances se prolongeront dans l’avenir, avec des ruptures…

C’est dans la santé et l’éducation que va se produire l’essentiel du changement. C’est par eux que l’on sortira de la crise actuelle. Parce que l’automatisation de ces deux domaines est essentielle pour l’avenir de l’économie de marché.

En 1979, je prévois l’arrivée d’entreprises qui domineront le monde par le contrôle des données, en particulier des données de santé… Le pouvoir passera à ceux qui fixent les normes qui seront de moins en moins les Etats et de plus en plus des compagnies gérant des données et des assureurs qui seront les maîtres. C’est en marche!

Demain, on pourra transformer les humains en des somnambules, surveillés et manipulés numériquement et biologiquement. Avant d’être fabriqués comme des artefacts.

Il est très difficile de prévoir l’avenir d’un système devenu structurellement erratique. Et plus encore d’agir sur lui. Il n’empêche: il obéit encore à des lois profondes (telles celles de l’artificialisation du monde, du déplacement de son centre de gravité vers l’Asie, du retour du nomadisme et des creusements des inégalités).

J’ai deux maîtres à penser pour prévoir l’avenir: Marx et Shakespeare. Marx pour les lois de longue durée. Shakespeare pour les passions humaines. Les unes et les autres se combattent.

En 2030, la population sera de l’ordre de 9 milliards dont plus d’un tiers en Afrique. La cause climatique sera à son apogée. L’intelligence artificielle sera partout, en partie dans la santé et l’éducation. Les réfugiés seront plus puissants qu’aujourd’hui. Les élites seront de plus en plus bousculées. La dette publique aura encore doublé. La dette privée dépassera 13 000 millions de dollars. Tout sera sur le point d’exploser. La démocratie représentative sera de plus en plus contestée. Les entreprises auront pris le pouvoir sur les nations. Les humains seront écartelés entre la tyrannie du narcissisme et l’exigence de l’altruisme.

J’aime cette phrase qu’on prête à Lévinas: «Une vie réussie consiste à recevoir, célébrer et transmettre.» Recevoir, c’est apprendre; célébrer, c’est créer; et transmettre, c’est enseigner.

Tous les mouvements des peuples, multimillénaires ou rapides, toutes les évolutions culturelles, toutes les guerres s’expliquent par la géographie.

Cette loi fondamentale: toute chose, tout être, à tout instant, est défini par sa généalogie la plus longue et la plus brève.

Ben Gourion disait: «Je ne sais pas si je suis optimiste ou pessimiste, mais je ne connais aucun optimiste qui soit sorti vivant d’un camp de concentration.»

C’est bien la question : ne jamais être spectateur du match de la vie. Toujours acteur du match.

Trois formes de gestion de la violence se sont succédées: d’abord le Sacré, puis la Force et enfin l’Argent. L’humanité n’est jamais sortie de la nécessité de ruser avec la violence, ni de cette trilogie fonctionnelle du pouvoir. Chacune de ces forces définit un ordre correspondant à un certain type de formes sociales.

La puissance dominante, le «cœur», est successivement, selon moi, Sriwijaya en Asie, Cordoue, puis Bruges, Venise, Anvers, Gênes, Amsterdam, Londres, Boston, New York, puis Los Angeles…Et à chaque nouveau cœur est associée une nouvelle technologie qui accélère cette artificialisation…

Forme après forme, chaque «coeur», ruiné par ses dépenses, laisse la place à un rival. En général pas un de ceux qui l’attaquent, mais une autre puissance qui s’est au contraire occupée, pendant la bataille, de faire naître une autre culture, une autre dynamique de croissance autour d’une autre classe créative, d’une nouvelle liberté, d’une nouvelle source de surplus, d’une nouvelle technologie, du remplacement d’un ancien service par un nouvel artefact, élargissant l’espace de l’artefact. Une crise, c’est dans le capitalisme un paroxysme conduisant à une mutation de forme, à un changement de cœur et à une nouvelle étape dans l’artificialisation. La crise, c’est un paroxysme de contradictions.

Le chiffre 3 a toujours été pour moi très intéressant. Il indique la dialectique, le complexe, le dynamique, l’inachevé. J’ai été aussi très impressionné depuis toujours par le travail de Dumézil sur la trinité des dieux (Jupiter, Mars, Quirinus) dans toutes les civilisations. C’est aussi un nombre très important en physique. C’est aussi le chiffre clé de la dialectique.

Le renouvellement des groupes dirigeants et la production d’un sens de la société est fondamental si on veut sauver la démocratie. Sinon, on passera de l’actuel «dégagisme soft», à un «dégagisme hard». Et les soi-disant élites politiques seront balayées. C’est arrivé si souvent dans l’histoire…

Si je devais avoir un modèle politique, ce serait plutôt le Joseph de la Bible. Il agit. Et il pense… Il incarne l’intelligence, la vision, la tolérance, la sagacité, l’humilité, la capacité à pardonner, l’empathie; avec les princes comme les gens du peuple.

A mon sens, un intellectuel ne doit refuser aucune occasion de se confronter au réel, de mettre ses idées en pratique, de faire avancer les causes qu’il défend.

La BNF… C’est typiquement français: on a tout mis sur l’ancien (10 milliards pour ces quatre tours absurdes et laides) et presque rien sur le nouveau (un peu moins de 100 millions pour la numérisation).

J’essaie de faire le pont entre des domaines qu’on ne relie pas souvent: technologie, culture, politique, économie, histoire, religion, philosophie, musique, littérature, psychologie… J’ai plein de références, d’éclaireurs parmi lesquels Ibn Ruchd, Pascal, Giordano Bruno, Spinoza, Marx, Schumpeter, Braudel, Girard, Arrow, Thorn, Prigogine et tant d’autres.

Chef d’orchestre: c’est une activité très sérieuse, qui est d’abord un défi et un immense plaisir. C’est une activité très difficile intellectuellement, physiquement et sensuellement. Elle met en marche la totalité du corps et de l’esprit. Elle exige une forme de communication unique avec d’autres êtres humains, qui ne s’apparente à rien d’autre de connu… C’est pour moi la preuve que, avec du travail, de l’exigence, du dépassement, l’humanité peut produire du beau. Même si je sais que les dirigeants d’Auschwitz faisaient jouer un orchestre dans le camp. Il n’empêche, la musique est l’ultime espoir de l’humanité.

Il nous faut une nouvelle classe de créateurs, de politiciens, d’enseignants, de paysans, d’entrepreneurs positifs. Et il y a tant à innover pour créer cette société positive!

On ira jusqu’à rémunérer les jeunes pour se former et pour pouvoir acheter les objets nomades nécessaires à cette formation, et préparer leur usage ultérieur tout au long de la vie.

En 1988, j’expliquais déjà que l’économie financière était devenue plus importante que l’économie réelle. A l’époque, c’était 10 fois plus important. Aujourd’hui, c’est plus de 100 fois… La dette est la mesure de la procrastination.

On assiste aujourd’hui à une globalisation des marchés sans globalisation de la règle de droit, et encore moins de globalisation de la démocratie, qui au contraire s’affaiblit. Ce qui conduit à l’aggravation des inégalités, de la criminalité, au refus du long terme, aux désordres de l’environnement.

Si le marché global l’emporte, sans une gouvernance globale, il donnera plus de pouvoir aux détenteurs des données et artificialisera les services; les hôpitaux deviendront des cliniques privées, puis des robots, puis des prothèses, nourries par les informations fournies à des intelligences artificielles. De même pour l’éducation.

L’hyper-empire créera une accumulation extrême de contradictions: sur le climat, l’environnement, les inégalités, la violence, la peur du déclassement de soi et de ses enfants, le communautarisme, le refus des autres et de l’universalisme. La moindre étincelle pourra y déclencher un conflit général.

Si on s’enferme dans l’identité, on est mort! Et si on n’est que voyage, on est vide.

Depuis de longues années, la gauche n’incarne plus les revendications des classes populaires. Elle est émiettée, elle n’a plus de vision de l’Histoire, de projet, de stratégie. Elle n’a pas de réponse à la peur du déclassement des générations futures.

La social-démocratie, ni par ses théoriciens, ni par ses partis, ne cherche en rien à réfléchir aux enjeux nouveaux de la globalisation, de l’artificialisation du vivant, de la perte de l’identité humaine, des nouvelles formes de l’aliénation.

J’en suis sorti convaincu qu’on a tout à gagner à l’altruisme. Sans renoncer à l’exigence d’excellence, qui est d’ailleurs encore plus facile à atteindre par l’entraide. Plus encore, il faut apprendre le plaisir d’apprendre, la curiosité, la niaque, apprendre à trouver du plaisir à un usage non marchand du temps.

Ce qui change vraiment dans le monde, ce sont les idéologies et les technologies. Les technologies utilisées différemment selon les idéologies. Regardez ce qui se passe en Chine, en Russie, aux Etats-Unis, en Italie, en Grande-Bretagne, où les technologies sont utilisées pour dévoyer la démocratie. Il faut d’abord vaincre ce poison!

La fraternité (ou l’altruisme) permettra l’avènement d’une société positive planétaire, protégeant le propre du vivant, i.e. sa capacité à penser, à transgresser, à se révolter, à changer d’avis, à rester mortel, fragile et amoureux.

S’il était sérieux, un gouvernement mondial ne s’occuperait que des questions d’importance mondiale. Préserver le vivant, faire respecter les droits humains, définir un prix unique du carbone sur la planète à 100 dollars la tonne, définir clairement les limites du clonage, maîtriser l’intelligence artificielle.

Le problème, c’est que la plupart des gens se résignent à ne pas devenir eux-mêmes. Ou ils y renoncent en chemin.

Aristote est un personnage absolument central de l’histoire de la pensée occidentale… Il émet aussi l’idée d’un temps infini dans l’avenir et dans le passé. Il a l’idée d’un Dieu unique, qu’il nomme le «premier moteur».

Pour le judaïsme, c’est différent: Dieu s’est retiré et a laissé à l’homme le soin de finir sa tâche, de réparer le monde, de faire que le monde soit meilleur. Donc, il a rendu l’Homme libre de faire le Bien ou le Mal.

On est juif si on a donné une éducation juive à ses enfants. L’essentiel, c’est la transmission.

Donc, quand vous devez cinq choses aussi lourdes que Dieu, la Bible, Jérusalem, l’argent et l’espérance à quelqu’un, vous êtes inévitablement conduit à le détester pour justifier l’oubli de la dette…

La France a donc toujours été trop riche pour se donner les moyens d’être une superpuissance ; elle n’a manqué de rien… Les Français n’ont jamais ressenti le besoin de se dépasser collectivement pour survivre.

Nos rois, puis nos présidents et nos partis politiques ne se sont jamais intéressés à la mer, au mouvement, à la mobilité, à l’accueil des autres. On a une surreprésentation politique du monde rural. Il y a plus de communes en France que dans la totalité des autres pays d’Europe.

J’ai esquissé ce que serait une société positive, i.e. socialement, écologiquement et démocratiquement durable, c’est-à-dire altruiste, au service des générations à venir.

Ce qui m’est apparu très vite, c’est que la relation à la mort (et à la souffrance physique et morale) est le principal déterminant, la clé, de toutes les organisations sociales.

Le chantage à la mort et au coût de la santé conduira sans doute à une résignation, à l’abolition de la confidentialité de ses données personnelles.

Chaque être humain meurt trois fois: mort mineure, mort majeure et mort absolue. La mort mineure, c’est la mort physique, celle qu’on nomme traditionnellement la «mort». La mort majeure, c’est la fin de toute lignée, de toute descendance identifiable. Et la mort absolue, c’est quand plus personne ne se souvient de ce qui était rattaché à vous et à votre lignée.

La vie continuera sans doute sur la Terre bien après que l’espèce humaine aura disparu de cette planète, satellite d’une étoile parmi les milliards d’étoiles de notre galaxie, qui n’est qu’une parmi les milliards de galaxies dans notre Univers… Faut-il pour autant négliger de comprendre notre raison d’être? Non, il faut encore et encore la chercher. Ne jamais se résigner à penser qu’il n’y en a pas. Là serait la véritable mort de l’espèce humaine : se résigner à penser que nous n’avons pas de raison d’être.

 

*

 

 

Blue Pearl de Paula Jacques - Gallimard Jeunesse

Coup de cœur de Mlle Jeanne: Eliza Burlington vit paisiblement à Little Africa, un quartier noir de Washington. Rien n’est venu remuer son passé avant cette femme blanche, richement vêtue, sur le pas de sa porte. «Je m’appelle Helen Williams, je collectionne les poupées noires.» Lizzie retrouve sa poupée, Blue Pearl, dans les mains de cette collectionneuse. Elle ne lui appartient plus mais ses souvenirs, eux, refont surface. Depuis son enfance d’esclave auprès de sa mère Abigail à ses premiers pas de jeune femme libre, Lizzie se souvient et raconte avec émotion sa vie dans une Amérique esclavagiste et ségrégationniste.

L’histoire est fictive mais l’auteure a été inspirée par l’exposition Black Dolls, à la Maison rouge de Paris (aujourd’hui définitivement fermée) en 2018, pour écrire son roman.

Blue Pearl est un roman émouvant et captivant qui m’a beaucoup plu! Lizzie est une vieille femme quand on la rencontre mais c’est une petite fille qu’on apprend à connaître au fil du roman. De sa vie d’esclave, elle se souvient de toutes les injustices, jusqu’aux terribles événements qui la pousseront à fuir. Le simple nom d’une poupée fait rejaillir une foule de souvenirs poignants qui nous font voyager dans une époque malheureusement pas si lointaine…

Les dents de la Maire, souffrances d'un piéton de Paris de Benoît Duteurtre - Ed. Fayard

Les dents de la maire ; souffrances d'un piéton de Paris

 

Émetteur du verbatim: François C.

Est-ce parce que derrière les discours, les promesses, les perspectives radieuses, mille choses se dégradent autour de moi, changeant la nature de la vie parisienne et tout ce que j’aimais dans cette ville?

Il me semblait toutefois entrevoir aussi… une fâcheuse ignorance des plaisirs disparus qui enchantaient autrefois les promeneurs: comme cette libre déambulation sur un sentier, cette marche pleine de surprises et de découvertes qui ne vise pas, contrairement au ride, à procurer un bénéfice physique immédiat, encore qu’elle puisse y contribuer; bref, cette joie de la promenade qui n’est ni un commerce ni un sport, mais une façon toujours renouvelée de découvrir le monde.

Aujourd’hui, sur ces mêmes quais, l’embouteillage est permanent. Dimanche comme semaine, été comme hiver, la paix des bords de Seine n’est plus qu’un souvenir.

Ce n’était rien, toutefois, en comparaison du vent de folie qui allait s’abattre après l’élection d’Anne Hidalgo. Car celle-ci, pressée de montrer qu’elle pouvait dépasser son prédécesseur en matière de lutte contre la pollution, allait enchaîner les mesures impulsives et brutales, avec une sévérité accrue consistant à ignorer purement et simplement les nécessités quotidiennes.

Ce n’est là toutefois qu’un aspect du pourrissement urbain. Car les décisions de la mairie ont également pour conséquence une forte aggravation des nuisances sonores.

Ne pouvait-on d’ailleurs imaginer d’autres solutions? Une portion de voie sur berge permettant de réduire la circulation en ville; un réel contrôle du stationnement et des couloirs d’autobus; un calendrier de travaux supervisés par la mairie et tenant compte de la vie quotidienne; une offre renforcée de transports en commun; un véritable réseau de navettes fluviales desservant Paris dans les deux sens pour le prix d’un ticket de métro… Autant de mesures mises en œuvre avec finesse, parallèlement à l’essor de voitures moins polluantes et à certaines restrictions de circulation.

Il n’empêche que Paris, durant toute cette mandature, se sera montré aussi tolérant pour le développement de l’autobus à impériale charriant les touristes d’un quartier à l’autre, que sévère vis-à-vis du simple citoyen circulant pour les impératifs de sa vie quotidienne.

Rien n’arrête Hidalgo, méprisante pour l’adversaire. Rien ne saurait ébranler cette supposée femme de gauche drapée dans ses bonnes intentions et radicale dans l’exécution de ses projets.

Ce que je vois partout est une ville bruyante, polluée, sale, et violente comme jamais.

Elle soulignera ainsi, une fois encore, combien le concept d’écologie, vu par l’actuelle municipalité, et étranger à cette domestication subtile des éléments naturels qui caractérisait l’urbanisme parisien, ses rues, ses arbres, ses jardins et ses fontaines.

Ce chauffeur de taxi partage, comme toute sa corporation, ma détestation de cette femme qui rend Paris invivable et surtout incirculable.

Anne Hidalgo aime les grandes entreprises et leurs puissants patrons; elle n’a rien contre l’économie de marché, mais elle marque l’évolution de la gauche vers les combats « sociétaux »: droits des femmes, des LGBT, des migrants et primauté des circulations douces.

Mais la politique événementielle soumet chacun, toujours davantage, au rythme d’une capitale de province où l’on se déplace à vélo, où l’on fait du bruit le vendredi soir, des courses le samedi et du jogging le dimanche dans des quartiers fermés à la circulation.

On retrouve ainsi la même obstination à faire de cette ville un terrain de grands projets, de politique et de propagande -au détriment de cette «douceur de vivre» qu’on prête encore, de loin, à la capitale française et qu’elle pourrait entretenir comme un trésor.

Paris a besoin d’un maire aux ambitions limitées, attaché à sa ville et à son caractère plutôt qu’au sauvetage de l’humanité entière.

On sait pourtant comment le sport est devenu, surtout, ce monstre qui conjugue toutes les tares de l’époque: un divertissement orchestré par les marques, une parade de l’argent et de la vulgarité, une arène des comportements grégaires, et l’unique expression tolérée d’un nationalisme bien plus primaire que celui qu’on dénonce dans le champ politique.

L’avenir radieux et la «circulation douce» qu’on nous promet s’éloigneront toujours davantage, cependant que les chantiers nécessaires pour y parvenir se multiplieront: aménagement des voies, trous innombrables, marteaux-piqueurs, véhicules de secours bloqués, sirènes hurlantes et autres nuisances qui devraient s’aggraver au moins jusqu’à 2024.

Ville propagande se voyant désormais comme un instrument de communication au service de la vertu… Une vertu en accord avec cette époque où chacun doit montrer qu’il défend la planète, la transparence, le mouvement, la fête, les droits de l’homme et, simultanément, combat les stéréotypes de genre, le nationalisme, le populisme, etc.

Elle nous le rappelle à chaque occasion, par les invités qu’elle honore ou par le choix des actions municipales : le mouvement, c’est bien, l’immobilisme, c’est mal; l’ouverture, c’est bien, la fermeture, c’est mal ; l’Europe, c’est bien, la France, c’est mal (d’ailleurs la langue française est sexiste, l’écriture inclusive, c’est mieux); le vélo, c’est bien, la voiture, c’est mal; les plantes sauvages, c’est bien, les grilles autour des troncs d’arbre, c’est mal, etc. Toutes ses actions, ses décisions, ses proclamations peuvent se lire peu ou prou à la lumière de cette grille de lecture qui plane sur la ville.

 

*

 

Penser pour changer, 11 façons dont les gens qui réussissent abordent la vie et le travail de Johc C. Maxwell - Ed. du trésor caché

Émetteur du verbatim: François C.

Un bon mode de pensée jette les bases d’un bon résultat.

Vous deviendrez aussi grand que votre aspiration dominante.

La réussite vient de l’habitude de privilégier un bon mode de pensée.

Mode de pensée…croyances…attentes…attitudes…comportement…performance…vie.

Qui se trouve dans votre cercle de grands esprits?

La bonne pensée + les bonnes personnes,

Dans le bon environnement au bon moment,

Pour la bonne raison = le bon résultat.

La réussite sourit à ceux qui ont une montagne d’or complète à exploiter continuellement.

Compétence n°1: Sagesse de la pensée axée sur l’image d’ensemble

«Nous vivons tous sous le même ciel, mais nous n’avons pas tous le même horizon».

Réfléchir aux occasions d’apprentissage que m’offre la journée qui commence:

  • écouter intentionnellement;
  • regarder de manière à voir large.
Saisir la vision avant les gens que je dirige.

Evaluer les situations. Tenir compte de plusieurs variables.

Se tracer en esprit l’itinéraire et la destination de l’équipe; les aider à exceller et à réaliser leurs rêves.

Choisir l’événement principal de la journée : pour que cet événement soit positif, que dois-je savoir? que dois-je faire? voir et éliminer?

Embrasser des idées complexes et variées et savoir composer avec elles.

Tirer des leçons de chaque expérience.

Compétence n°2: Libérer la puissance de la pensée focalisée.

Elle concentre l’énergie sur la poursuite du but recherché.

  1. Identifiez vos priorités;
  2. Découvrez vos dons;
  3. Développez votre rêve.
Mettre en pratique, en délégation, le principe du 10-80-10.

Compétence n°3: Découvrir la joie de la pensée créative

Accorder de la valeur aux idées.

Explorer ses options.

Savoir relier ce qui ne l’est pas (titre, résumé, plan).

Penser – recueillir (quel matériel est lié à cette pensée?) créer (Quelles idées peuvent améliorer cette pensée?) corriger (Quels changements pourraient améliorer cette idée?) relier

  1. la créativité ajoute de la valeur à tout: voir ce que personne d’autre n’a vu et penser ce que personne d’autre n’a pensé;
  2. les composantes de la pensée créative: un mot à la fois;
  3. la pensée créative attire des gens à vous et à vos idées;
  4. elle aide à apprendre davantage;
  5. elle remet en question le statu quo.
Poser les bonnes questions:

. Pourquoi faire les choses de cette manière?

. Quelle est la racine du problème?

. Quelles sont les questions sous-jacentes?

. Qu’est-ce que cela me rappelle?

. Quel en est le contraire?

. Quelle métaphore ou quel symbole l’expliquerait bien?

En quoi est-ce important?

. Quelle serait la manière la plus difficile ou la moins coûteuse de procéder?

. Qui entretient une perspective différente de la chose?

. Que se produira-t-il si nous ne le faisons pas du tout?

Accorder une grande valeur aux options, qui engendrent des opportunités.

Permettre aux gens de dépasser les lignes.

Faire apprécier le pouvoir d’un rêve.

Sortir de sa boîte.

Examinez plus de choses et pensez-y plus en profondeur.

Compétence n°4: Reconnaître l’importance de la pensée réaliste

Elle minimise les risques en cas de perte;

Elle fournit une cible et un plan d’action;

C’est un catalyseur du changement;

Elle procure la sécurité;

Elle donne de la crédibilité;

Elle amène le rêve à donner son fruit.

  1. Faire ses devoirs : recueil des faits.
  2. Réfléchir au pour et au contre.
  3. Imaginer la pire des éventualités.
  4. Aligner sa pensée sur ses ressources.
Compétence n°5: Libérer la puissance de la pensée stratégique

Planifiez votre vie, vivez votre plan : passer en revue les projets, leçons et autres objectifs que je souhaite accomplir.

  1. simplifier ce qui est difficile… 1200 dossiers.
  2. elle pousse à poser les bonnes questions: direction: que devrions nous faire ensuite? Organisation? Qui est responsable de quoi? de qui? Fonds? Revenus, dépenses budgétées Suivi? Gardons-nous le cap? Evaluation globale? Obtenons-nous la qualité que nous souhaitons? Perfectionnement? En quoi pouvons-nous être plus efficace?
  3. personnaliser sa pensée stratégique…élaborer des plans qui conviennent aux circonstances… la pensée négligente ou généralisée est l’ennemie de la réalisation.
  4. que devons-nous faire aujourd’hui pour nous préparer à un lendemain incertain?
  5. elle réduit la marge d’erreur.
  6. elle donne de l’influence auprès d’autrui celui qui a le plan détient le pouvoir.
Comment libérer la puissance de la pensée stratégique?
  1. Diviser le problème.
  2. Se demander pourquoi avant de se demander comment « déterminer si le pont devait être bâti, où, quand?».
  3. Identifier les vraies questions et les vrais objectifs   quoi d’autre pourrait être le véritable problème?
  4. Passer en revue ses ressources.
  5. Développer son plan:
. niveau 1 efficacité Faire les bonnes choses;

. niveau 2 compétence Faire les bonnes choses de la bonne manière;

. niveau 3 amélioration Mieux faire les choses;

. niveau 4 réduction Eliminer les choses;

. niveau 5 Adaptation Faire les choses que d’autres font;

. niveau 6 Différence Faire les choses que personne d’autre ne fait;

. niveau 7 Impossibilité Faire les choses qui ne peuvent être faites;

 

  1. Mettez les bonnes personnes aux bons postesla mauvaise personne (Problèmes > potentiel) le mauvais poste (frustrations> satisfaction) le mauvais plan (ennuis > croissance);
  2. Continuer de répéter le processus.
Compétence n° 6: Ressentir l’énergie de la pensée axée sur les possibilités
  1. Elle accroît mes possibilités;
  2. Elle attire des opportunités et des gens;
  3. Elle accroît les possibilités des autres;
  4. Elle permet de nourrir de grands rêves;
  5. Elle me permet de m’élever au-dessus de la masse;
  6. Elle procure de l’énergie… Une forte volonté, un but bien établi et une détermination inébranlable peuvent faire accomplir presque tout;
  7. Elle empêche d’abandonner la partie… «je peux, j’agirai et je suis».
A quoi puis-je comparer tout cela? Où puis-je trouver les leçons sur la manière de gérer une chose pareille?

Comment ressentir l’énergie de la pensée axée sur les possibilités?

  1. cesser de se concentrer sur les impossibilités;
  2. se tenir loin des experts;
  3. rechercher les possibilités que recèle toute situation;
  4. nourrir des rêves d’une taille plus grande. Se fixer des GOAM… grands objectifs ambitieux et menaçants;
  5. remettre en question le statu quo;
  6. s’inspirer des grands chefs de file.
Compétence n°7 Tirer avantage des leçons de la pensée rétrospective

Qu’ai-je appris aujourd’hui ? De quoi devrais-je faire part? Que dois-je faire?

  1. Elle procure la bonne perspective des choses ;
  2. Elle donne de l’intégrité émotionnelle à ma réflexion ;
  3. Elle accroît mon assurance dans la prise de décision… Quels facteurs ont joué un rôle dans ma décision? Quelles étapes ai-je franchies dans ma prise de décision? Ai-je pris la bonne décision? En quoi ai-je eu raison ou tort?;
  4. Elle clarifie l’image d’ensemble…personnalisation ;
  5. Elle transforme une bonne expérience en une expérience précieuse.
Comment tirer avantage des leçons de la pensée rétrospective?
  1. Mettre du temps de côté pour la réflexion;
  2. Se soustraire aux distractions/interruptions;
  3. Passer fréquemment en revue son agenda ou son journal;
  4. Se poser les bonnes questions:
  1. mes valeurs
La croissance personnelle.

A la vie de qui ai-je ajouté de la valeur aujourd’hui?

L’esprit d’équipe : nous avons été tous les deux gagnants dans cette situation.

Le leadership… Ai-je permis aux gens de mon entourage d’accéder à un niveau plus élevé?

La santé physique.

La foi… ai-je fait deux miles plutôt qu’un avec une personne?

  1. mes relations
Couple et famille Leur ai-je communiqué de l’amour?

Amis.

Cercle social…en compagnie de mes joueurs clés.

  1. mon vécu
les découvertes;

les souvenirs;

les difficultés;

les réussites;

les gens;

les conclusions.

2. Cimenter son apprentissage par l’action

Chaque mois:

Ai-je déjà réfléchi à cet événement?

Qu’est ce qui a bien tourné?

Qu’est ce qui a mal tourné?

Qu’ai-je appris?

Que puis-je faire différemment la prochaine fois?

Compétence n° 8 Remettre en question la pensée populaire

  1. Elle est parfois synonyme d’absence de réflexion;
  2. Elle offre de faux espoirs;
  3. Elle est lente à faire embrasser le changement… «il existe probablement une meilleure façon de faire presque tout»;
  4. Elle n’engendre que des résultats moyens.
Comment la remettre en question?
  1. réfléchir avant de suivre;
  2. apprendre à apprécier la pensée qui diffère de la sienne;
  3. mettre continuellement en doute sa propre conception des choses;
  4. tenter d’accomplir de nouvelles choses d’une nouvelle manière;
  5. s’habituer à se sentir mal à l’aise… nager à contre-courant de la pensée populaire.
Compétence n°9 Encourager la participation à la pensée collective
  1. la pensée collective agit plus rapidement que la pensée en solitaire;
  2. Elle est plus novatrice que la pensée en solitaire;
  3. Elle crée une plus grande maturité que la pensée en solitaire;
  4. Elle est plus forte que la pensée en solitaire.
Comment?
  1. accorder de la valeur aux idées d’autrui;
  2. passer de la compétition à la coopération;
  3. avoir en tête un programme lors de mes rencontres;
  4. réunir les bonnes personnes pour la discussion.

*

Survivre aux crises de Jacques Attali - Ed. Fayard

Survivre aux crises

Émetteur du verbatim: François C.

Ch. I ANTICIPER: après la crise, les crises

1. Après la crise

Rien ne vient enrayer l’épuisement de l’Occident (population, technologie, épargne, matières premières), financé par des emprunts transférés des ménages aux banques, puis des banques aux Etats, et que rien ne vient maîtriser… et sans qu’aucune régulation efficace, ni nationale, ni mondiale, vienne recréer les contraintes nécessaires

Le pronostic pour 2010 et 2011 reste incertain. Un scénario optimiste en U/pessimiste: le double plongeon en W. La consommation, et en particulier la demande de crédit, n’augmenterait pas. L’offre de crédit n’augmenterait pas non plus, en raison de la faiblesse des fonds propres des banques. Les Etats occidentaux devraient alors continuer à subventionner banques et entreprises, entraînant une poursuite de la hausse de la dette publique, une remontée des taux d’intérêt et la perte de confiance des investisseurs en bons du Trésor.

2. Les crises

A. D’autres crises économiques

L’insuffisance des fonds propres des entreprises;

L’explosion de la bulle chinoise;

Des tentations protectionnistes;

L’hyperinflation (l’inflation des flux reste, à terme, une quasi certitude);

L’effondrement du dollar;

La faillite de la FED.

B. Une crise énergétique majeure: les peak oil

C. Une crise écologique majeure

D. La crise de la santé et de l’éducation

E. Une pandémie incontrôlable: une crise à la fois sanitaire, économique et humaine de vaste ampleur, en ralentissant la circulation des gens et des objets

F. Crises politiques et militaires

Ch. II S’INSCRIRE DANS LE MOUVEMENT

A. Grandes tendances pour le monde

. L’explosion démographique : la classe moyenne mondiale augmentera de plus d’un milliard d’individus

. Les progrès techniques : les NBIC

  • Nanotechnologies : leurs applications infinies en logistique, économie de l’énergie, médecine;
  • Biotechnologies : elles bouleverseront les enjeux en matière d’élevage, d’agriculture et de santé;
  • Technologies de l’information : le téléphone mobile deviendra le médium majeur;
  • Sciences cognitives et neurosciences.
 

. L’amélioration de l’efficacité dans l’usage de l’énergie et des matières premières

. Une accélération de la croissance des secteurs et des métiers d’avenir

. Le basculement géopolitique

. Un nouveau Moyen Age

B. L’évolution idéologique

. La liberté individuelle restera la valeur dominante

. L’optimisme et la déloyauté des puissants, la vulnérabilité des plus faibles

. La remise en cause de l’idéologie de la liberté individuelle et de ses élites

 

Ch. III LES STRATEGIES DE SURVIE

1 Les stratégies passives

A le renoncement à soi;

B le renoncement au monde… no livers;

C la repentance ;

D l’espérance en autrui.

2 Les stratégies positives à caractère politique

A l’exaspération ;

B l’action politique ;

C la révolution.

3. Les stratégies positives à caractère personnel

Respect de soi ; Intensité ; Empathie ; Résilience ; Créativité ; Ubiquité ; Penser révolutionnaire.

Ch. IV POUR SURVIVRE – LES GENS

1er principe: se prendre soi-même au sérieux; le respect de soi

Exigence, lucidité, intégrité, capacité de décision rapide, compassion, honnêteté, humilité, douceur, maîtrise, écoute des autres

2ème principe: donner de l’intensité au temps

3ème principe: se faire une opinion personnelle du monde par l’empathie

4ème principe: être capable de résister à une attaque: la résilience

5ème principe: détourner toute menace en opportunité: la créativité

6ème principe: ne pas se contenter d’une seule identité: l’ubiquité

7ème principe: penser révolutionnaire

Ch. V POUR SURVIVRE – LES ENTREPRISES

Ch. VI POUR SURVIVRE – LES NATIONS

Phrases clés extraites de ce livre:

Panique le 15 septembre 2008 : on se rend compte que personne ne contrôlait, que personne ne surveillait rien, et même que tout le monde, dans le système financier, avait intérêt à ce que ce système de prêts et de dettes (d’effet de levier) se développe pour en tirer le maximum de profits et de bonus sans que les fonds propres laissés en garantie aient augmenté dans les mêmes proportions.

Dans les trois derniers mois de 2008, les banques américaines ont perdu 80 milliards de dollars, reçu 175 milliards de subventions de l’Etat fédéral, et versé 36 milliards de bonus à leurs cadres.

En mai 2009, le FMI estime qu’il manque en réalité 875 milliards de fonds propres aux banques américaines et européennes pour qu’ils représentent un ratio de 4% de leurs actifs.

Septembre 2009… les dettes des principaux Etats s’envolent sans que nul ne s’en inquiète; le chômage augmente partout; les agences de notation, les banques, les fonds de pension, les activités spéculatives ne sont pas contrôlées.

Septembre 2009…Le taux de chômage réel aux USA dépasse les 16%. Le déficit public anglais dépasse les 14% du PIB; celui de la France approche les 10%. En Espagne, le taux de chômage est de 18,7%, en Lettonie de 16,3%, en Allemagne de 7,7%, en France de 9,3%. En Italie, la récession coûte un million d’emplois; en Irlande, le taux de chômage est passé de 3 à 10%. Au Japon, la récession atteint 6% et la dette publique dépasse les 200% du PIB

Pour que l’équilibre revienne sans passer par la faillite des nations, il faudrait qu’il existe des forces de rappel capables de contraindre les Etats en crise à équilibrer leurs budgets, et les banques à restaurer leurs fonds propres.

Aux USA, la part des dépenses de santé dans le PIB est passée de 12% en 1990 à 18% en 2009 (elle n’est encore que de 11% en France).

Outre les 25 000 armes nucléaires existant sur la planète, commencent à proliférer des armes très meurtrières utilisant des technologies civiles, telles les bio et les nanotechnologies.

Chacune de ces innovations ne pourra se développer que grâce aux autres : pas de génétique sans technologies de l’information; pas de biotechnologies sans nanotechnologies; pas de traçabilité sans nano-, biotechnologies et technologies de l’information; pas de robotique sans bio et nanotechnologies qui permettront de construire des robots de la taille d’une mouche, contrôlables par le cerveau; pas de neurosciences sans toutes les autres.

Les secteurs industriels et de services qui deviendront absolument stratégiques: l’énergie, l’eau, l’assurance, la distraction, la santé, les infrastructures, les réseaux, les logiciels, les services et la sécurité informatiques, la gestion du risque, les services financiers publics, l’élevage, la pisciculture, l’agriculture, l’écologie, les énergies renouvelables, le génie climatique, les déchets, la grande distribution, le reclassement de salariés, le matériel médical, le biomédical, les entreprises de nanotechnologies, de neurosciences, de biotechnologies, les services à la personne, la dépendance des personnes âgées, les administrations locales, la logistique, les cabinets de conseil…

Secteurs d’avenir: les vainqueurs seront donc au croisement de ces deux critères: dynamique de croissance et dynamique de survie. Parmi eux: les infrastructures, l’eau, l’énergie, les réseaux, la distraction, l’agriculture, l’économie verte, la santé, l’assurance et l’éducation.

40 villes régions produisent déjà aujourd’hui les 2/3 de la richesse du monde et sont le lieu de 90% de ses innovations

Dans des sociétés de plus en plus individualistes, de moins en moins solidaires, de plus en plus déloyales, la situation des plus faibles sera de plus en plus fragile.

Respect de soi: avoir conscience de soi, se respecter, prendre soin de soi, exprimer sa raison de vivre, définir ses propres valeurs, leur donner un sens concret, les afficher et les mettre en œuvre.

Accorder la plus grande valeur à un usage non marchand du temps: la conversation, la surprise, le rire, la tendresse, l’amitié, l’art, l’amour.

Survivre requiert de chacun la mise en œuvre d’une stratégie à sept dimensions: une prise de conscience de soi, un désir de vivre, une profonde introspection, une grande lucidité sur ses forces et faiblesses, un désir d’excellence (le respect de soi); puis une volonté de vivre sa vie le plus intensément possible,  chaque instant, sans jamais en perdre une miette, selon un projet à long terme donnant des raisons de durer (l’intensité de vie); puis une capacité d’analyser la situation (en particulier d’appréhender et accepter les mauvaises nouvelles), une capacité d’analyser le comportement des autres, de comprendre ce qui peut émaner d’eux, d’évaluer leur loyauté, de les répartir entre alliés et ennemis (l’empathie); puis, pour ne pas risquer d’être détruit par une attaque, une préparation faite de la constitution de réserves, d’assurances, de voies de recours (la résilience); puis une faculté à détourner les forces hostiles pour en faire des atouts nouveaux (la créativité); puis une aptitude à changer, si cela se révèle nécessaire, de valeurs, de projet de vie, d’identité, à devenir autre sans cesser pour autant de se respecter (l’ubiquité); enfin, en cas extrême, une capacité de renverser tous les principes, d’agir hors des normes et des lois, en légitime défense, de façon littéralement révolutionnaire.

PHILOSOPHIES - 365 graines de sagesse à cultiver de Jacques de COULON - Ed. Jouvence 2015

Philosophies ; 365 graines de sagesse à cultiver Émetteur du verbatim: François C.

HIVER  EN ATTENTE DE SOI: DÉPOUILLEMENT ET GESTATION

JANVIER Élaguer: remise en question et libération

. Se désencombrer: comment m’alléger?

Plotin Fais comme le sculpteur: il enlève, il gratte, il polit, il nettoie jusqu’à ce qu’il fasse apparaître un beau visage dans la statue. Toi aussi, enlève tout ce qui est superflu et ne cesse de sculpter ta propre statue.

. Se remettre en question: de quelles illusions me libérer?

Etty Hillesum La vie est si curieuse, si surprenante, si nuancée, et chaque tournant du chemin nous découvre une vue entièrement nouvelle. Il faut s’affranchir intérieurement de toutes les représentations convenues.

. S’étonner: comment renouveler mon regard sur le monde?

Sénèque J’ai regardé le monde comme si je le voyais pour la première fois.

. Choisir la vie: comment affronter la peur de la mort?

Epicure La mort n’est rien pour nous ; tant que nous sommes là nous-mêmes, la mort n’y est pas et, quand la mort est là, nous n’y sommes plus.

FÉVRIER Préparer le terrain: le recentrage

. Se focaliser sur l’essentiel: qu’est-ce qui existe vraiment?

Simone Weil La croyance en l’existence d’autres êtres humains comme tels est amour. L’esprit n’est forcé de croire à l’existence de rien. C’est pourquoi le seul organe de contact avec l’existence est l’acceptation, l’amour.

. Quitter les sables mouvants: y-a-t-il une réalité stable?

Nietzsche Il y a en moi quelque chose d’invulnérable, quelque chose qu’on ne peut enterrer et qui fait sauter les rochers: cela s’appelle ma volonté.

. Se recentrer: comment remonter à la source de ma conscience?

Hillesum Tous les matins, avant de me mettre au travail, me « tourner vers l’intérieur », rester une demi-heure à l’écoute de moi-même. Créer au-dedans de soi une grande et vaste plaine débarrassée des broussailles sournoises qui vous bouchent la vue, ce devrait être le but de la méditation.

. Faire des choix: quelle est ma marge de liberté?

Etty Hillesum L’homme forge son destin de l’intérieur, voilà une affirmation bien téméraire. En revanche, l’homme est libre de choisir l’accueil qu’il fera lui-même à son destin.

MARS Semer fécondité du projet

. Penser: comment apprendre à réfléchir?

Etty Hillesum On cherche toujours la formule libératrice, la pensée clarificatrice. Les choses doivent s’éclaircir en toi ; tu ne dois pas, toi, te laisser engloutir par les choses.

. Y croire: qu’est-ce que la pensée positive?

Marc-Aurèle L’âme se colore par l’effet des pensées. Colore-la donc par une attention continue à des pensées comme celle-ci: là où il est possible de vivre, il est aussi possible de bien vivre.

. Se décider: sur quoi me baser pour agir?

Simone Weil Ce qu’on nomme la morale ne fait appel qu’à la volonté, et dans ce qu’elle a pour ainsi dire de plus musculaire. La religion au contraire correspond au désir. Les pratiques religieuses sont entièrement constituées par de l’attention animée de désir.

. Créer: où puiser ma force créatrice?

Marc-Aurèle Tout être est la semence de l’être qui doit sortir de lui.

Nietzsche Tu dois construire plus haut que toi-même. Mais il faut d’abord que tu sois construit toi-même. Tu dois construire un corps d’essence supérieure, un premier mouvement, une roue qui roule sur elle-même. Tu dois créer un créateur.

PRINTEMPS  VERS SOI: CROISSANCE ET CONSTRUCTION DE SOI

AVRIL Germer: la renaissance

. Venir au monde: naissons-nous naturellement bons?

Hobbes À l’état de nature, l’homme est un loup pour l’homme.

. S’éveiller: comment vivre plus consciemment?

Marc-Aurèle Au petit jour, lorsqu’il t’en coûte de t’éveiller, aie cette pensée: c’est pour faire œuvre d’homme que je m’éveille. Serais-je encore de méchante humeur si je vais faire ce pour quoi je suis né? Ou bien ai-je été formé pour rester couché et me tenir au chaud sous mes couvertures?

. Se transformer: faut-il mourir pour renaître?

Simone Weil Si le grain ne meurt…Il doit mourir pour libérer l’énergie qu’il porte en lui afin qu’il se forme d’autres combinaisons. De même, nous devons mourir pour libérer l’énergie attachée, pour posséder une énergie libre, susceptible d’épouser le vrai regard des choses.

. Désirer: qu’est-ce que le vrai désir?

Etty Hillesum Je ne veux rien être de spécial. Je veux seulement tenter de devenir celle qui est déjà en moi mais cherche encore son plein épanouissement.

MAI Pousser: l’élévation

. Se fortifier: qu’est-ce qui me rend plus résistant?

Marc-Aurèle Le maître intérieur se porte, après choix, vers le meilleur et s’il rencontre un obstacle, il s’en fait une matière comme le feu lorsqu’il se rend maître des choses: il les consume et, par ce qu’on y jette, il s’élève plus haut.

. Connaître: d’où viennent mes connaissances?

Emmanuel Levinas L’enseignement ne revient pas à la maïeutique. Il vient de l’extérieur et m’apporte plus que je ne contiens.

. Apprendre: de quoi ai-je besoin pour grandir?

Simone Weil Si on cherche avec une véritable attention la solution d’un problème de géométrie, et si, au bout d’une heure, on n’est pas plus avancé qu’en commençant, on a néanmoins avancé, durant chaque minute de cette heure, dans une dimension plus mystérieuse. Sans qu’on le sente, cet effort en apparence stérile a mis plus de lumière dans l’âme et le fruit se retrouvera, un jour.

. S’élever: comment élargir mon point de vue?

Simone Weil La pensée doit être, à toutes les pensées particulières et déjà formées, comme un homme sur une montagne qui, regardant devant lui, aperçoit en même temps sous lui, mais sans les regarder, beaucoup de forêts et de plaines.

JUIN Fleurir: l’ouverture

. Laisser être: qu’est-ce qu’une attitude non violente?

Etty Hillesum Ce que je trouvais beau, je le désirais de façon beaucoup trop physique. Aussi avais-je toujours cette sensation pénible de désir inextinguible. L’autre soir, en revanche, j’ai réagi tout autrement: j’ai accueilli dans la joie l’intuition de la beauté de la création divine.

. Accueillir: vers quoi déployer mes pétales?

Etty Hillesum En excluant la mort, on se prive d’une vie complète ; en l’y accueillant, on élargit et on enrichit sa vie.

. S’ouvrir à l’autre: oui mais comment?

Pierre Hadot Le dialogue apprend aux interlocuteurs à se mettre à la place de l’autre, donc à dépasser son propre point de vue. Ils découvrent par eux-mêmes et en eux-mêmes une vérité indépendante d’eux dans la mesure où ils se soumettent à une autorité supérieure : le LOGOS.

. Accepter ce qui est: faut-il consentir à tout ce qui arrive?

Nietzsche La volonté est créatrice. Tout ce «qui fut» est fragment et énigme et épouvantable hasard, jusqu’à ce que la volonté créatrice ajoute: «Mais c’est ainsi que je le voulais, que je le veux et que je le voudrai.»

ÉTÉ  EN SOI: LE PLEIN ÉPANOUISSEMENT

JUILLET Resplendir: l’intensité de la vie

. Vivre pleinement: comment savourer la vie?

Saint Augustin Il y a trois temps: le présent du passé, le présent du présent et le présent du futur. Ces trois sortes de temps n’existent que dans notre esprit. Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’intuition directe ; le présent de l’avenir, c’est l’attente.

. Trouver son équilibre: qu’est-ce qu’une vie juste?

Marc-Aurèle Agir, parler et penser en homme qui peut sortir à l’instant de la vie. Accomplis chaque action de ta vie comme si c’était la dernière en te tenant éloigné de toute légèreté.

Spinoza La joie est le passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection. La tristesse est le passage de l’homme d’une plus grande à une moindre perfection.

. Vivre heureux: où réside mon bonheur?

Pythagore Peu savent être heureux: jouets des passions, tour à tour ballottés par des vagues contraires, ils roulent sans pouvoir résister à l’orage.

. Vivre dans sa chair: le corps, prison de l’âme ou foyer d’épanouissement?

Simone Weil L’homme doit faire acte de s’incarner, car il est désincarné par l’imagination.

AOÛT Mûrir: l’approfondissement

. Découvrir ses valeurs: d’où viennent mes idéaux?

Platon La vraie voie de l’amour, c’est de partir des beautés sensibles et de monter sans cesse vers cette beauté surnaturelle en passant par échelons d’un beau corps à deux, puis des beaux corps aux belles actions, puis aux belles sciences, pour aboutir à la contemplation du Beau tel qu’il est en soi.

. S’analyser avec lucidité: comment affiner mon jugement?

Pythagore Ne laisse pas le sommeil tomber sur tes yeux avant d’avoir pesé tous les actes du jour. Qu’ai-je fait? Quels devoirs ai-je omis? Après quoi, blâme ce qui est mal fait, du bien réjouis-toi!

. Se perfectionner: comment acquérir des qualités pour mûrir?

Marc-Aurèle Les principes et les valeurs vivent. Comment pourraient-ils mourir à moins que ne s’éteignent leurs représentations? Or, ces représentations, il est en ton pouvoir de les ranimer sans cesse.

. Vivre librement: ma liberté est-elle bonne?

Blaise Pascal «C’est là ma place au soleil»: voilà le commencement

SEPTEMBRE Fructifier: l’accomplissement

. Se dilater: et si j’étais une grande sphère qui contenait tout?

Héraclite On ne peut trouver les limites de l’âme, quelque chemin qu’on emprunte, tellement est profond le génie qui l’habite.

. Vivre ensemble: qu’est-ce qu’un citoyen du monde?

Simone Weil Les enfants de Dieu ne doivent avoir aucune autre patrie ici-bas que l’univers lui-même, avec la totalité des créatures raisonnables qu’il a contenues, contient et contiendra. C’est là la seule cité natale qui a droit à notre amour.

Empédocle Ne cesserez-vous jamais le douloureux carnage? Ne voyez-vous pas que c’est vous-mêmes que vous égorgez stupidement?

. Cultiver son jardin secret: comment échapper à la globalisation?

Emmanuel Levinas Autrui déborde absolument toute idée que je peux avoir de lui.

. Rechercher le bien: dois-je me laisser guider par ma seule raison?

Emmanuel Levinas La conscience, c’est l’impossibilité d’envahir la réalité comme une végétation sauvage qui absorbe ou brise ou chasse tout ce qui l’entoure. Voir un visage, c’est déjà entendre: tu ne tueras point.

AUTOMNE  VERS L’AUTRE : DÉTACHEMENT ET DON DE SOI

OCTOBRE Donner son fruit: l’amour du prochain

. Reconnaître la valeur de la personne: pourquoi est-elle si précieuse?

Etty Hillesum N’y aurait-il qu’un seul Allemand respectable, qu’il serait digne d’être défendu contre toute la horde des barbares et que son existence vous enlèverait le droit de déverser votre haine sur un peuple entier.

. Aimer le prochain: quels sont les signes distinctifs de l’amour?

Maître Eckhart Au-dessus de la connaissance et de l’amour est la miséricorde.

Saint-Exupéry Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder dans la même direction.

. Donner: qu’est-ce que le don véritable?

Marc-Aurèle En aidant quelqu’un, ne cherche pas à en tirer profit mais passe à un autre bienfait comme la vigne qui, la saison venue, produit à nouveau du raisin.

. Être soi-même: suis-je autosuffisant ou voué à l’autre?

Blaise Pascal Le moi est haïssable: il est injuste en soi, en ce qu’il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres en ce qu’il veut les asservir.

NOVEMBRE Lâcher prise: l’amour désintéressé de l’humanité

. Apprendre à mourir: faut-il penser à la mort?

Spinoza Un homme libre n’est pas dirigé par la crainte de la mort mais désire ce qui est bon directement, c’est-à-dire désire agir, vivre, conserver son être. Sa sagesse est une méditation de la vie, non de la mort.

. Lâcher prise: qu’est-ce que le détachement?

Marc-Aurèle Rien pour moi n’est prématuré ni tardif, de ce qui est pour toi en temps opportun, ô Monde. Tout est fruit pour moi de ce que produisent tes saisons, ô Nature.

. Agir de manière désintéressée: à quoi dois-je renoncer?

Simone Weil Détachement des fruits de l’action. Agir non pour un objet mais par une nécessité: je ne peux pas faire autrement.

. Aimer toute l’humanité: quels sont les fondements de cet amour universel?

. Simone Weil Ce sont ceux qui sont capables d’amitié qui peuvent aussi s’intéresser de tout leur cœur au sort d’un inconnu. Dans tous les domaines, l’amour n’est réel que dirigé sur un objet particulier. Il devient universel, sans cesser d’être réel, seulement par l’effet de l’analogie et du transfert.

DECEMBRE S’intérioriser: l’enracinement dans l’Absolu

. S’intérioriser: comment me retirer dans ma citadelle intérieure?

Marc-Aurèle Ton principe directeur devient inexpugnable lorsque, rassemblé sur lui-même, il se contente de ne pas faire ce qu’il ne veut pas. Voilà pourquoi c’est une citadelle que l’esprit libéré des passions.

. Contempler: qu’est-ce que la sagesse contemplative?

Cicéron L’observation et la contemplation de la nature sont une sorte d’aliment naturel pour les esprits. Nous nous redressons, nous nous dilatons, nous regardons d’en haut les choses humaines.

. S’interroger sur Dieu: existe-t-il?

Einstein La religiosité du savant réside dans l’étonnement en face de l’harmonie des lois de la nature dans laquelle se révèle une Raison si supérieure que toutes les pensées ingénieuses des hommes et leurs agencements ne sont, en comparaison, qu’un reflet tout à fait futile.

. Entrer en contact avec Dieu: comment est-ce possible?

Angelus Silesius La circonférence est dans le point, le fruit dans la graine, Dieu, l’Infini, dans la finitude: sage est celui qui le cherche dans l’univers fini.

CONCLUSION  J’AIME, DONC JE SUIS

Etty Hillesum Je fais jaillir le plus petit acte d’un grand foyer central de disponibilité et d’amour.

 

ET N’OUBLIE PAS D’ETRE HEUREUX - Abécédaire de psychologie positive de Christophe ANDRE - Ed. Odile Jacob

Et n'oublie pas d'être heureux Émetteur du verbatim : François C.

A comme Aujourd’hui

C’est comme pour le souffle, la force ou la souplesse: il va nous falloir pratiquer régulièrement des exercices dans le but de muscler nos capacités à héberger, amplifier, savourer des ressentis émotionnels positifs.

Awe: quelque chose d’infiniment grand et infiniment fort existe, nous saisit parfois et nous relâche (en général).

C’est beau et effrayant.

Ça donne envie de continuer à vivre, à aimer, et à sourire tout doucement.

B comme Bienveillance

Pose un regard bienveillant sur le monde: Écoute et souris ; prends ton temps, tout ton temps, pour juger ; puis, agis.

C comme Choix

Souvent tu n’y penses pas, prisonnier de tes croyances anciennes ; mais presque toujours, tu as le choix: parler ou bouder, construire ou détruire, grogner ou sourire.

D comme Don

Donne, et ne garde qu’une chose: le bonheur d’avoir donné.

E comme Efforts

Pour changer, l’important n’est pas ce que tu sais, mais ce que tu fais: ça s’appelle un effort.

Ce qui facilite l’émerveillement, c’est la disponibilité mentale, la curiosité, ce qu’on appelle dans le zen l’esprit du débutant: une fraîcheur toujours renouvelée face à ce que nous pourrions penser connaître et maîtriser.

F comme Folie

Psychiatre, je n’ai jamais vu de fous,

Seulement des humains qui souffraient

De ne pas être heureux.

G comme Gratitude

Toutes tes joies te sont données:

Par la vie, par autrui, par un Dieu (peut-être).

Pour cela: gratitude, qui renforce ton cœur et ton bonheur.

H comme Harmonie

L’harmonie, comme un besoin caché

Qu’on oublie volontiers.

Mais qui peut vivre longtemps sans elle?

I comme Illusion

N’aie pas peur des illusions

Quand elles réchauffent ton cœur

Et te poussent à l’action.

J comme Joie

Sauts de joie, cris de joie, larmes de joie: la joie comme une sève montant d’un coup en toi. Elle ne durera pas? Tu garderas en toi sa certitude. Et puis elle reviendra.

K comme Karma

Pas de destin, pas de karma.

Ce n’est pas du passé que tu es prisonnier.

Juste de tes habitudes.

Karma express: ce que nous faisons de bien dans notre vie actuelle nous rendra plus heureux, non pas dans une existence ultérieure, mais bien dans celle-ci.

L comme Lien

Le bonheur est dans le lien.

N’oublie jamais: tu es lié à toute l’humanité

Et ses larmes sont tes larmes.

Fais que tes bonheurs soient aussi les siens.

M comme Malheur

Le bonheur ouvre le cœur,

Le malheur ouvre les yeux,

Ne cherche pas: tu as besoin des deux.

Mantras: «Fais de ton mieux, et n’oublie pas d’être heureux.»

«Mieux vaut marcher et respirer que ruminer.»

«Ne renonce jamais sans avoir essayé. Mais si tu as vraiment essayé, donne-toi toujours le droit de renoncer.»

N comme Nature

Marche dans les forêts, sur les rivages, les sommets,

Admire chaque jour le ciel et l’horizon.

Prends soin de cette Terre: elle est la tienne, pour toujours.

Tu y retourneras un jour.

O comme Ouverture

Regarde autour de toi et pas seulement vers tes problèmes.

Ouvre ton esprit et tes yeux,

Pour que ton cœur respire mieux.

Oxymores du bonheur: pire bonheur et merveilleux malheur

P comme Pardon

Pardonne aux humains, pardonne au destin.

Tu ne peux pas pardonner?

Alors libère-toi au moins du ressentiment.

Bonheur = efforts + chance

Grand bonheur = un peu plus d’efforts + beaucoup plus de chance

Q comme Quotidien

Source principale du bonheur. Les gisements sont considérables, l’exploitation facile: il suffit d’ouvrir les yeux et de prendre conscience.

R comme Respirer

Quoi qu’il advienne, respire.

Quand tu admires et quand tu pleures, quand tout et quand rien.

Parce que tu es vivant, tout simplement.

Recueillement. Je suis resté quelques minutes en connexion avec mon père sur ce canal de gratitude.

S comme Savourer

Affronter la difficulté: ça, tu sais.

Mais inviter en toi la grâce et la beauté?

Dix fois dans la journée, arrête-toi pour célébrer un petit bout de vie.

Sagesse: le maximum de bonheur dans le maximum de lucidité (Comte-Sponville).

T comme Tristesse

Avant, Après, Ailleurs: c’est la déclinaison du triple A anti-instant présent. Et anti-bonheur. Plus mon esprit prend l’habitude de s’évader avant, après ou ailleurs, au lieu de rester dans l’ici et maintenant, plus mon bien-être diminue.

U comme Urgent

Le combat de l’urgent et de l’important, ça commence dès le matin au lever…

Parfois je serai du côté de l’important. Parfois esclave de l’urgent. C’est très bien comme ça: c’est le signe que je suis vivant.

V comme Vertus

Vertueux: heureux.

Faire le bien te fait du bien.

W comme Walden

«Live. Believe. Worry a bit.» N’oublie pas de vivre. Garde la foi. Fais-toi un tout petit peu de souci.

X comme Anonyme

Le malheur fait des beaux romans,

Des vies intéressantes à raconter, mais pas à traverser.

Les vies heureuses sont ennuyeuses?

Bien sûr que non: juste joyeuses et silencieuses.

Y comme Yin et Yang

Bonheur dans le malheur: lorsqu’on te console.

Malheur dans le bonheur: le dernier jour d’été.

Les deux se succèdent et nourrissent ta vie.

Tout est bien.

Z comme Zen

La voie du zen: travaille à t’alléger. Ne cherche pas à tout résoudre, Laisse les nœuds se dissoudre. Chaque jour de ta vie assieds-toi, Contemple, médite. Sois.

 

Conclusion : À l’heure de ma mort

«Je n’ai plus besoin de rien. Je peux mourir maintenant, à cet instant. J’aurai connu le bonheur. J’ai souvent deviné son visage, ressenti sa présence. Je l’ai souvent entendu respirer à mes côtés, ou juste derrière moi. Je peux partir. Je peux laisser ma place aux autres. J’ai eu ma part du gâteau. Tout ce qui m’arrivera désormais sera comme une suite de grâces imméritées, mais que j’accueillerai et savourerai avec un émerveillement croissant. Je finirai par en mourir de joie. Je me demande bien ce que je trouverai alors de l’autre coté…»

*

UNE AUTRE VIE EST POSSIBLE deJean-Claude GUILLEBAUD - Ed. L’Iconoclaste 2012

 Une autre vie est possibleÉmetteur du florilège: François C.

L’espérance a beaucoup à voir avec le petit matin. Ou le mois d’avril. L’idée d’un commencement, d’une remise en route, d’une infatigable renaissance. L’appétit de l’avenir et l’énergie du matin sont vraiment le propre de l’homme. Nous sommes mus par le besoin d’un «en-avant» déterminé.

Si l’espérance concerne l’avenir, elle se vit au présent, un présent qu’elle éclaire et enrichit.

Espérer, c’est refuser de s’en remettre à la fatalité.

Quand je me remémore ces années-là, c’est l’énergie des humains, l’opiniâtreté de leur espérance, l’ardeur de leurs recommencements qui me viennent en tête. Je pourrais mettre des noms propres sur tous ces êtres que j’ai vus s’accrocher à l’avenir, avec cette infatigable volonté qui leur permettait de rester debout dans le désastre.

Chaque fois, en tous pays et en toutes circonstances, j’ai trouvé des hommes et des femmes qui n’acceptaient ni de capituler ni de désespérer. Au milieu des pires saloperies humaines perdurent leurs contraires : entraide, détermination, vitalité, projets, courage, douceur…

Un ébranlement ambigu du principe espérance.

Composantes de l’optimisme européen (avant la guerre de 14-18): le «nous», l’attachement à la raison, l’aspiration égalitaire, la solidarité agissante, le volontarisme historique, le respect du droit, l’humanisme démocratique,… Tout le viatique de l’esprit européen était à la fin du XXème siècle devenu équivoque, discutable, critiquable, compromis.

La Grande Guerre fut la matrice, la cellule souche de ce siècle ensanglanté… Une série d’emboîtements se succédèrent, comme autant de répliques du séisme initial… Au terme symbolique du XXème siècle, toutes les «valeurs» dont se prévalait l’Europe se retrouvèrent corrompues, tordues, salies, déconsidérées.

  1. Aspiration à l’égalité versus «projet inégalitaire».
  2. Volonté de construire l’Histoire au lieu de la subir.
  3. Économie (marché jugé plus «raisonnable» que la politique, toujours soupçonnée de démagogie).
Le trou béant creusé dans le siècle par la Shoah peut s’interpréter comme une contrefaçon démoniaque du TIKKOUN OLAM: réparer le monde en le débarrassant d’un des peuples qui l’habitent!

Les «trente piteuses» le furent surtout en matière d’idées, de vision du monde, de détermination et d’espérance.

Selon la nouvelle vulgate néolibérale, l’avenir ne sera plus « onstruit» par les citoyens mais «produit» par le marché et la fameuse RDTS.

Ramené à lui-même et cadenassé sur sa finitude, le présent devient un champ clos. Y prévalent les corporatismes inquiets, les frilosités communautaires, les doléances, le chacun-pour-soi et le cynisme impitoyable.

L’avenir en mémoire vive!

Dans le désordre, dans l’excès, dans l’imprévisibilité, quelque chose de notre futur est en gestation, qui s’exprime en une toute petite phrase: Un autre monde est possible.

Un monde commun, avec ses repères, ses récits fondateurs, son ordre symbolique, ses croyances et son habitus, est peu à peu englouti. Et nous sommes ses naufragés.

Représentations collectives (Durkheim) : l’ensemble des convictions librement choisies et partagées qui permettent de solidifier une cohésion sociale.

Ce que nous prenons pour des effondrements, ce ne sont que des métamorphoses.

  1. Décentrement du monde.
  2. Mondialisation ou globalisation/repasser à l’économie de marché le licol de la démocratie.
  3. La révolution génétique.
  4. La révolution numérique ou informatique.
  5. La révolution écologique.
Le sixième continent est en expansion permanente car chaque jour voit s’ajouter sur le web des millions de «sites» nouveaux qui sont autant de provinces. Ce continent virtuel est partout et nulle part… Il est encore une jungle qui abrite le meilleur et le pire, tout le savoir du monde et toute la saloperie humaine.

L’Europe est maintenant un grand cadavre à la renverse.

Dans l’aventure, nos activités et nos professions subissent une métamorphose. Elles changent de statut, de règles et de sens. La culture devient «connaissance» ; la finance devient un orage magnétique permanent qui fait circuler des milliards de milliards de dollars «virtuels» d’un bout à l’autre de la planète ; les réseaux sociaux bousculent les hiérarchies et les pouvoirs, alors même que la démocratie à l’ancienne, affaiblie, demeure prisonnière des anciens territoires.

 *

La désespérance n’est pas mieux fondée que l’espérance. Elle n’est ni plus sagace, ni plus stoïquement lucide. Elle participe plutôt, osons le dire, d’une manière de lâcheté. En effet, pour une communauté comme pour un individu, l’espérance n’est pas seulement reçue, elle est décidée. En nous souvenant des grands « optimistes » de jadis qui ont été capables de faire bouger l’Histoire, il nous incombe aujourd’hui d’être aussi joyeux et aussi déterminés qu’ils l’étaient eux-mêmes.

 *

LE GENE DE L’INNOVATEUR - Cinq compétences qui font la différence de Clayton CHRISTENSEN - Ed. Pearson 2013

Le gène de l'innovateur ; cinq compétences qui font la différenceÉmetteur du verbatim : François C.

Partie I L’INNOVATION DE RUPTURE COMMENCE AVEC VOUS

Chap. 1 Le gène des créateurs de rupture

L’exemple de Steve Jobs: explorer cette aptitude à penser autrement.

Environ deux tiers de nos capacités de création proviennent de l’apprentissage -d’abord de l’assimilation de la technique, ensuite de la pratique et en dernier ressort de la confiance en notre aptitude à créer.

Les innovateurs revendiquent le «courage d’innover» -ils s’engagent activement contre le statu quo et osent courir des risques calculés- pour transformer leurs idées en actions qui ont un impact décisif.

Comment expliquer que la plupart des cadres/dirigeants qui excellent dans les compétences d’exécution se situent juste au-dessus de la moyenne en ce qui concerne l’aptitude à innover? Il est vital de comprendre que les compétences critiques varient en fonction des cycles de vie de l’entreprise.

Le slogan d’Apple «Think different» est motivant mais incomplet. Les innovateurs doivent constamment agir différemment pour pouvoir «penser autrement».

Chap. 2 Compétence de découverte n° 1: l’association

Quelques conseils pour développer vos aptitudes à l’association.

  1. Entraînez-vous aux associations forcées (problème à résoudre ; item ou idée trouvée au hasard et sans relation apparente avec le problème ; associations potentielles) ;
  2. Empruntez la personnalité d’une autre entreprise (en associant les points forts des deux entreprises, vous serez vous-même étonné des produits, des services ou des processus qui en résulteront) ;
  3. Utilisez l’analogie ou la métaphore (liste des produits auxquels appliquer la métaphore «Et si…» ; caractéristiques/bénéfices nouveaux éventuels) ;
  4. Constituez une boîte à curiosités (Les objets incongrus et inusités déclenchent souvent des associations originales) ;
  5. Adoptez la méthode SCAMPER (substituer, combiner, adapter, magnifier-minimiser-modifier, prêter à d’autres usages, éliminer, renverser-réorganiser).

Chap. 3 Compétence de découverte n° 2 : le questionnement

Non seulement les innovateurs posent davantage de questions que les non-innovateurs, mais elles sont plus percutantes.

Décrire le territoire:

Tactique n° 1: poser la question «Qu’est-ce que c’est?» (Où se situe le vrai problème? Quel objectif est visé ici? Quelle est la principale faiblesse?)

Tactique n° 2: poser la question «Qu’est-ce qui a causé?»

Ébranler le territoire:

Tactique n° 3: passer aux questions «Pourquoi?» et «Pourquoipas?»

Tactique n° 4: poser des questions commençant par «Et si…» qui imposent des contraintes/qui suppriment les contraintes «Comment se pourrait-il?»).

La clé est de poser en permanence des questions de plus en plus affûtées, qui apportent un éclairage nouveau. Quelques conseils pour développer vos compétences de questionnement:

  1. Lancez un «QuestionStorming» ;
  2. Questionner au lieu d’affirmer ;
  3. Surveillez votre ratio Q/R (le pourcentage de questions et de réponses) ;
  4. Notez vos questions sur un carnet.

Chap. 4 Compétence de découverte n° 3: l’observation

Définir un cadre d’observation: Les innovateurs réussissent d’autant mieux à cerner la tâche à accomplir et la méthode pour y parvenir quand ils:

  1. observent attentivement leurs clients afin d’identifier les produits dont ces derniers ont besoin pour mener à bien leurs tâches ;
  2. scrutent les surprises ou les anomalies ;
  3. trouvent des occasions d’exercer leur talent d’observateur dans un nouvel environnement.

Quelques conseils pour développer vos compétences d’observation:

  1. observez vos clients ;
  2. sélectionnez une entreprise et observez son fonctionnement et son évolution ;
  3. observez ce qui frappe votre imagination ;
  4. observez avec vos cinq sens.

Chap. 5 Compétence de découverte n° 4: le réseautage

Deux approches différentes du réseautage :

  1. dirigeants axés sur la découverte: trouver des idées (apprendre des choses nouvelles, étonnantes ; élargir leurs perspectives ; tester des idées «en cours»).

Cible du réseautage (les personnes différentes d’eux ; les spécialistes et les non-spécialistes qui ont un parcours très différent et qui apportent des perspectives nouvelles).

  1. dirigeants axés sur l’exécution : trouver des ressources (accéder à des ressources ; promouvoir leur savoir-faire ou l’entreprise ; faire avancer leur carrière).

Cible du réseautage (les personnes qui leur ressemblent ; tous ceux qui disposent de ressources substantielles, qui ont du pouvoir, une position élevée, de l’influence…).

Quelques conseils pour développer votre compétence de réseautage:

  1. diversifiez votre réseau ;
  2. organisez des «déjeuners de réseautage» ;
  3. prévoyez d’assister à deux conférences au minimum l’année prochaine ;
  4. fondez une communauté de création ;
  5. invitez un tiers ;
  6. pratiquez l’entraînement croisé.

Diversifiez votre réseau d’idées. Cherchez à entrer en contact avec des personnes très différentes de vous (pays d’origine ; secteur d’activité ; sexe ; profession ; niveau hiérarchique ; âge ; opinions politiques ; statut socio-économique).

Chap. 6 Compétence de découverte n° 5: l’expérimentation

Les trois méthodes d’expérimentation des innovateurs:

  1. tenter de nouvelles expériences (ex. : vivre à l’étranger ; travailler dans plusieurs secteurs ; acquérir une nouvelle compétence) ;
  2. décortiquer des produits, des processus et des idées (ex. : démonter un objet ; se représenter visuellement un processus en le décomposant ; décortiquer une idée) ;
  3. éprouver des idées via un test-pilote ou un prototype (ex. : construire un prototype ; tester un processus sur une petite échelle ; tester le marché en lançant une pré-version ou un pilote).

Quelques conseils pour développer votre compétence d’expérimentation:

  1. dépassez les limites physiques ;
  2. dépassez les limites intellectuelles ;
  3. développez une compétence supplémentaire ;
  4. démontez un produit .
  5. construisez des prototypes ;
  6. programmez régulièrement des tests pilotes ;
  7. surveillez les tendances.
Partie II L’ADN DES ENTREPRISES ET DES ÉQUIPES CRÉATRICES D’INNOVATIONS DE RUPTURE

Chap. 7 L’ADN des entreprises les plus innovantes du monde

Le personnel, les processus et la philosophie des entreprises innovantes :

  1. Le personnel: Les dirigeants conduisent l’innovation et excellent aux compétences de découverte (quotient de découverte > 75%).

. Ils affectent et suivent, à chaque échelon managérial, dans chaque fonction et à chaque niveau de décision concernant l’innovation, une proportion suffisante de salariés à quotient de découverte élevé.

  1. Les processus: Ces derniers sont destinés à encourager l’association, le questionnement, l’observation, le réseautage et l’expérimentation.

. Ils sont conçus pour recruter, former, récompenser et promouvoir les individus axés sur la découverte.

  1. La philosophie:

Principe 1: l’innovation est l’affaire de tous -pas seulement de la R&D.

Principe 2: l’innovation de rupture est au centre du portefeuille d’innovation.

Principe 3: privilégier des équipes de projets restreintes et structurées.

Principe 4: prendre des risques intelligents au service de l’innovation.

Chap. 8 Comment le gène de l’innovateur s’exprime dans l’entreprise: le personnel

Équilibrer les compétences de découverte (D) et celles d’exécution (E) dans l’équipe ou l’entreprise

Association (D) versus (vs) analyse (E).

Questionnement (D) vs planification (E).

Observation (D) vs mise en œuvre détaillée (E).

Réseautage/expérimentation (D) vs autodiscipline (E).

La valeur de la complémentarité des expertises dans les domaines humain, technique et économique.

Chap. 9 Comment le gène de l’innovateur s’exprime dans l’entreprise: les processus

Comment les entreprises innovantes recrutent des collaborateurs qui excellent dans les compétences de découverte.

L’institutionnalisation dans l’entreprise des processus visant à stimuler le questionnement, l’observation, le réseautage et l’expérimentation.

Combiner les processus de découverte pour produire des innovations.

Chap. 10 Comment le gène de l’innovateur s’exprime dans l’entrepris : la philosophie

Principe n° 1: L’innovation est l’affaire de tous, elle ne concerne pas seulement la R&D. Les conditions de cette philosophie :

  1. Les dirigeants eux-mêmes participent activement à l’effort d’innovation et les salariés le constatent directement ou indirectement ;
  2. Tous les salariés disposent de temps et de ressources à consacrer à l’innovation ;
  3. L’innovation est explicitement et systématiquement prise en compte dans l’évaluation de la performance individuelle ;
  4. L’entreprise alloue au moins 25% de ressources humaines et financières à des projets d’innovation de continuité ou de rupture ;
  5. L’entreprise intègre l’innovation, la créativité et la curiosité dans ses valeurs clés, à la fois en paroles et en actions.

Principe n° 2: Placer l’innovation de rupture au centre du portefeuille d’innovations.

Principe n° 3: Constituer des équipes restreintes et structurées.

Conclusion: Agir différemment, penser autrement, faire la différence

En comprenant et en renforçant le gène des individus innovants qui peuplent les équipes et les entreprises, vous ferez naître des arbrisseaux qui se transformeront en chênes porteurs de croissance. Dans votre cheminement vers l’innovation, laissez-vous guider par ce message qui concluait la campagne «Think different» d’Apple: «Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui agissent pour le changer.» Alors, agissez. Agissez maintenant!

*

L’AVENIR EST EN NOUS - Des aventuriers de l’existence témoignent de Marie CLAINCHARD - Ed. Dangles 2014

L'avenir est en nous ; des aventuriers de l'existence témoignent Émetteur du verbatim : François C.

André MARIE prêtre, moine, sculpteur, potier, écrivain

Sur le plan économique, industriel, financier, les pauvres n’ont plus rien à attendre de personne. C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de faire naître l’espérance. La compassion, la beauté, la bienveillance sont autant de mots féminins, comme la Sagesse, qu’il faut mettre maternellement au monde en nous.

Pierre-Yves ALBRECHT Thérapeute, philosophe, écrivain

Ce qui nous transforme substantiellement est le nouveau rapport suite à une expérience subtile qui s’établit entre le visible et l’invisible, la nature et la surnature, le monde des hommes et celui de l’ange.

L’imagination active, la voyageuse, effectue la transmutation des réalités du sensible en la pureté du monde subtil. Le fidèle qui s’élève de degré en degré vers ce cosmos imaginal se voit révéler à chaque niveau supérieur une réalité plus spirituelle et une beauté plus étincelante, une intelligence plus profonde ainsi qu’une joie plus exaltante.

Nadège AMAR Disciple de Chandra Swami, anime des ateliers de méditation

Le cœur spirituel: il est possible de pacifier son mental afin d’ouvrir pleinement son cœur et d’y éveiller, vivifier, nourrir toutes les qualités d’Amour.

Dominique ANNET Chercheuse, communicante, romancière

J’ai découvert que la «syntonie», cet accord parfait, se présente bien plus souvent qu’il n’y paraît et qu’elle peut même être construite… Chaque fois qu’il y a adhésion, appropriation, une «prise de conscience pour soi» de la cause, de l’offre ou du projet d’un autre, nous touchons du doigt le ciel. Vibrations invisibles qui donnent à la vie une autre dimension.

Jean-Pierre BROUILLAUD Globe-trotter aveugle

Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des différences. Le seul handicap que je connaisse relève du fait de ne pas accueillir l’autre tel qu’il est.

Hesna CAILLAU Expert sur l’interculturel auprès des entreprises

L’enthousiasme, en grec, veut dire «rempli d’énergie divine». A contrario, la plainte est une plaie par laquelle s’échappe cette précieuse énergie… Dans «émerveillement», vous retrouvez le mot «éveil»… L’étonnement est à mon sens le déclencheur du changement, car il ouvre grandes les portes de l’imaginaire et donc de la créativité. Puissions-nous remplacer de temps en temps nos «pourquoi et comment» par le «Ah» d’admiration!

Jean-Claude CARRIÈRE Écrivain, scénariste, observateur du monde

Que faire alors de cette petite étape qui est la nôtre? Comment nous situer? Laisserons-nous quelque chose? Avons-nous participé aux frais du voyage? Est-ce que nous avons tenté de l’améliorer, d’y apporter quelques petits bouts de paysage supplémentaire ou nous sommes-nous contentés de voyager?

Geneviève CHINCHOLLE-QUÉRAT Analyste jungienne, artiste, écrivain

Je crois à notre capacité d’évoluer, à devenir alchimiste de sa propre existence. Je crois au trésor caché au centre de l’être. Ce sont la vie et parfois les épreuves qui m’amènent à dégager la valeur du sens et des sens. «L’or est dans le fumier». Je travaille mes valeurs dans le quotidien, à travers la simplicité, la rencontre et la créativité.

Sylvie CROSSMAN Directrice des éditions Indigènes et écrivain

Pour un Aborigène, être au monde exige qu’on soit nomade et qu’on crée. Pour eux, d’ailleurs, le monde n’existe –au sens propre- que s’il est dansé, chanté ou peint. Autrement, il est à l’état latent, dans les ténèbres.

Boris CYRULNIK Neuropsychiatre, éthologue, écrivain

Le malheur fait baisser la tête, l’épreuve la relève. Car une épreuve culturellement et rituellement accompagnée –i.e. lorsque d’autres vous entourent affectivement et vous permettent de trouver un sens à ce que vous vivez-, nous apprend un sentiment de victoire. Une vie sans épreuves, c’est de l’eau tiède, ça nous apprend la vulnérabilité et la désidentification.

Véronique DESJARDINS Écrivain

Tout ce qui vient à vous, vient à vous comme un défi et une opportunité.

Ce qui t’advient, ne l’esquive pas.

Bernard ESAMBERT Ingénieur du Corps des Mines et financier

Une intense curiosité me permet d’avoir toujours l’esprit en éveil et d’échapper au confort, aux habitudes, au conservatisme.

Marc HALEVY Physicien de la complexité, philosophe de la spiritualité, écrivain

Le plaisir se prend. Le bonheur se reçoit. Mais la joie se construit… La joie est la conséquence de l’accomplissement de soi, de la réalisation de tous nos possibles intérieurs, de l’accomplissement de tous nos talents, de tous nos potentiels. Et, en nous accomplissant «du dedans», nous rayonnons et nous facilitons l’accomplissement et la joie de ceux qui nous entourent, comme par contagion.

Sébastien HENRY Créateur de ponts entre dirigeants et développement spirituel

La formation des décideurs doit absolument proposer une invitation à l’apprentissage de la sagesse…

Devise: S’exercer à être pour agir avec plus de justesse.

Charles Hervé GRUYER Créateur de la ferme biologique du Bec-Hellouin

Notre monde est en train de mourir… Mais un autre monde est en train de naître: tout autour de la planète, dans chaque village, chaque quartier, des personnes deviennent des explorateurs de l’avenir. Elles inventent des modes de vie inédits, de nouvelles manières de se nourrir, de se loger, de travailler, de se relier aux autres et à la nature.

Stéphane HESSEL Diplomate, ambassadeur et écrivain (décédé le 27/02/2013)

Faites preuve de responsabilité en vous engageant. Changez ce monde !…

François Régis HUTIN Journaliste et PDG du groupe Ouest-France

«Dire sans nuire, montrer sans choquer, témoigner sans agresser, dénoncer sans condamner.»

Eric JULIEN Géographe, fondateur de l’association Tchendukua

La seule orientation possible est d’avoir la paix en soi. Seuls comptent l’instant présent et le lien vécu. Pour le reste…

Marguerite KARDOS Linguiste, naturopathe, a diffusé les Dialogues avec l’Ange

Éveiller le secret du cœur était la vocation des thérapeutes sumériens. Rendre vivant le cœur. J’aime raviver en chacun ce feu, souffler sur les braises… Comment? En faisant feu de tout bois, en toute situation. Seul ce feu de l’Esprit nous rend vivants. Il entre dans notre vie par effraction, par bifurcation, par surprise.

Jacqueline KELEN Écrivain, conférencière

Le bonheur ici-bas n’est autre que vivre selon le Bien, acquérir la sagesse, élever son âme et contempler les réalités célestes, et aussi répandre autour de soi des semences de beauté et d’amour.

Mais l’on peut donner le goût de se mettre en route, de s’aventurer et de prendre le large. Pour moi, le plus précieux consiste à témoigner, pendant mon passage sur terre, de l’immense liberté créatrice impartie à l’être humain.

Magda HOLLANDER – LAFON Psychologue, écrivain et ancienne déportée

Je crois qu’en chaque être humain, il y a une parcelle de lumière. Mais j’ai compris que je ne pouvais appeler personne dans le meilleur de lui-même sans être moi-même libérée de mes propres blessures, de mes peurs, de ma violence.

Jean-Yves LELOUP Prêtre orthodoxe, écrivain, philosophe

C’est en demeurant attentif et vigilant qu’on rend la vie consciente.

C’est en aimant vivement et consciemment qu’on rend l’Amour présent.

Philippe LE RAY Sculpteur

Être amoureux de la vie qui nous entoure, de la nature, et de sa beauté…

Mickael LONSDALE Comédien de théâtre et de cinéma

Il faut souvent des temps de pause pour laisser s’inscrire un sentiment. C’est généralement par la lenteur que la spiritualité s’exprime, et non dans les choses hâtives. Quand vous croyez profondément en ce que vous dites, que vous êtes dans la concentration, vous trouvez le chemin du cœur.

Denis MARQUET Philosophe, thérapeute, romancier

Les artistes nomment cette expérience inspiration. Les spirituels appellent cela être relié. De fait, je suis alors en relation avec une puissance qui me dépasse. Le paradoxe étant que, dans le même temps, je me sens moi-même et présent au réel au plus haut point…

L’éducation représente une tâche très exigeante, qui demande de toujours grandir, en présence, en conscience, ainsi que de se laisser transformer par la relation à l’enfant.

Hassan MASSOUDY Calligraphe, écrivain

Dans mon œuvre, je veux installer la beauté afin qu’elle soit vivante…

Arnaud POISSONNIER Créateur du premier site français de microcrédits Babyloan.org

Ne prenez pas trop la vie au sérieux. De toutes les façons, vous n’en sortirez pas vivant !

Philippe POZZO DI BORGO Homme d’affaires dont l’histoire a inspiré le film Intouchables

Comme tous ceux qui nous ont précédés et qui nous ont permis d’être là, à notre tour, unissons nos pas afin d’entraîner ceux qui nous suivront et contribuer à l’humanité de demain…

Dans ce lâcher-prise de l’individu et de ses appétits, et dans sa curiosité et sa bienveillance à l’égard de l’autre différent et fragile, il va enfin considérer la création et sa beauté avec tendresse et respect. Il devient amour du monde et non pas appropriation du monde.

Florence QUENTIN Égyptologue, journaliste, écrivain

Il me semble que notre époque est dominée par la renonciation et l’abattement. J’aimerais donc transmettre ce qui lui manque tant, c’est-à-dire la confiance, l’enthousiasme (surtout pour les jeunes) et la volonté de ne pas renoncer. Résister, ne pas renoncer. Et garder, autant que faire se peut, l’enthousiasme, ce «transport divin» en soi, qu’il rayonne intensément dans tout geste, tout acte accompli, toute pensée.

Pierre RABHI Agro-écologiste, écrivain et penseur

Dieu, pourquoi as-tu créé cette espèce méchante à laquelle j’appartiens qui détruit tout, mais qui porte en elle les germes d’une existence magnifique si elle le souhaite de toute son âme?

Jacques ROCHER Président le la Fondation Yves Rocher

Face à ce monde, j’essaie de garder un regard d’enfant. Il n’y a pas d’âge pour l’émerveillement!…

Olivier ROELLINGER Grand chef étoilé et alchimiste de l’épice

Dans le voyage, l’important n’est pas la destination, mais le chemin. Je crois beaucoup au métissage, aux rencontres, à l’ouverture à l’autre, car pour recevoir, il faut en premier s’ouvrir. C’est ce que nous apprennent la cuisine et les épices. L’autre, le différent, ne nous appauvrit pas, il nous enrichit.

Émile SHOUFANI Curé de Nazareth, éducateur, chrétien arabe, homme de paix

La joie est mon héritage divin et je désire la transmettre!…

Annick de SOUZENELLE Théologienne orthodoxe, écrivain et conférencière

Nous devons aller vers notre être intérieur pour trouver les valeurs à l’intérieur de soi.

L’avoir n’aura de sens qu’en référence à l’être…

Nahal TAJADOD Écrivain franco-iranienne

C’est l’histoire de milliers d’oiseaux pèlerins qui partent à la recherche de leur oiseau roi, appelé Simorgh. Tout au long de ce périlleux et difficile périple, de nombreux oiseaux se fatiguent, certains meurent, d’autres ont peur, renoncent et abandonnent. Finalement, ceux qui arrivent auprès de l’oiseau roi voient qu’ils sont trente oiseaux, ce qui signifie en persan qu’ils se voient eux-mêmes (Simorgh signifie trente oiseaux).

Bertrand VERGELY Philosophe, enseignant et écrivain

Va, vis et deviens.

Le désir, la persévérance, le courage et la gratitude. J’aime les êtres qui s’engagent en se jetant dans le feu de l’action et de la vie. J’aime ceux qui savent persévérer une fois l’engagement pris. J’aime ceux qui savent faire face au danger. J’aime enfin ceux et celles qui savent remercier quand ils ont réussi et même quand ils ont échoué.

Enseigner, c’est donner envie. C’est être un passeur d’enthousiasmes et d’envies…Aussi la transmission n’est-elle qu’une longue passion, qu’un grand enthousiasme, qu’une grande envie déroulée à travers le temps et les êtres. Qui est passionné est passionnant. Qui est passionnant éveille et réveille la passion. Qui éveille et réveille la passion est un transmetteur.

Zia Inayat KHAN Chef spirituel de l’Ordre Soufi international

Vis chaque instant comme si c’était le dernier… Ne fais aucun acte, n’aie aucune parole,

*

10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange d'Elif Shafak - Flammarion (roman) 

10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange Recommandation d’Élodie, ancienne stagiaire, puis collègue et maintenant patronne de la librairie de fil en page:

Alors qu’elle vient de mourir, l’esprit de Tequila Leila persiste quelques minutes. Cette prostituée turque se rappelle des moments forts de son existence, de sa naissance dans la campagne anatolienne jusqu’à sa mort dans les bas-fonds d’Istanbul.

Son histoire croise la route d’autres femmes en marge de la société et aux destins singuliers, à travers lesquels on découvre la Turquie des années 50 à nos jours.

PLÉNITUDES - Merveilleuses pensées pour chaque jour de Rosette POLETTI et Barbara DOBBS - Ed. Jouvence

Plenitudes n 6 Émetteur du florilège: François C.

Être présent à l’instant

Chaque situation de vie comporte des possibilités d’apprendre, de changer et de croître.

Chaque moment de vie, chaque rencontre, chaque acte peuvent être porteurs de sens. Nul ne saura jamais l’importance d’un sourire, d’une parole échangée, d’un acte de bonté.

S’avancer, mains ouvertes vers ce qui vient, faire confiance, être attentif à ses croyances limitantes, à ses dépendances, à ses certitudes, à ses jugements et s’en défaire, voilà le chemin qui conduit au cœur de la vie!

Se lancer, voilà l’expression centrale! Cela veut dire accepter cette position inconfortable, cette situation d’incertitude comme faisant partie de l’aventure de la vie.

Lâcher prise, se désencombrer

Être pleinement humain, c’est accepter de ne jamais «posséder la vérité», c’est être en recherche, c’est pouvoir se remettre en question, c’est oser aller de l’avant.

Sois sûr que la plus grande chose de la vie, ce n’est pas de vivre, c’est de (re)naître constamment pour ne pas être «vieux»!

Le seul remède au ressentiment, c’est le lâcher-prise! C’est décider que l’essentiel, c’est la paix de l’esprit, la sérénité, la présence à l’instant.

Chaque personne peut vivre dans la joie, l’amour et la paix intérieure, en lâchant prise du passé, des regrets, des offenses et de l’amertume.

Changer ses pensées

La vraie vie est ouverture, échange et accueil.

Quelle que soit la difficulté à vivre d’un être humain, le changement est possible jusqu’à son dernier souffle ; à n’importe quel moment, il peut «s’éveiller» et donner du sens à sa vie, trouver une signification aux événements qu’il traverse.

Ce ne sont pas les événements qui «causent» la tristesse, la peur, la honte ou la colère, mais leurs interprétations, ce qu’on se raconte à leur sujet.

Oser… Faire autrement, penser autrement, questionner les règles établies, c’est vivre une vie choisie plutôt qu’une existence étriquée!

Accepter ce qui est

«Vivre» plutôt qu’exister, c’est «accepter sa vie», c’est choisir de vivre chaque instant en faisant le maximum de bien au maximum de gens, avec joie et en ayant le minimum d’attentes à leur égard.

Toute vie humaine est une suite d’étapes, de moments de peine et de moments de joie, de stabilité et de changements, de stagnation et de croissance.

Accepter ce qui est, c’est le secret de toutes les renaissances, de tous les progrès, de toutes les découvertes.

Que de drames psychologiques on pourrait éviter si l’on savait écouter, partager, dire et expliquer!

Personne n’a le droit de juger la trajectoire de vie de qui que ce soit car il y a tant d’inconnues, tant d’éléments qui forgent un destin, comme la génétique, la généalogie, l’éducation, les circonstances, les rencontres, la présence ou l’absence de spiritualité.

La vie… se présente à chacun de nous avec cette invitation à être tout ce que l’on peut être en tant qu’individu unique et irremplaçable dans un instant unique et fugace!

Prendre la responsabilité de sa vie

Chacun est concerné par l’avènement d’une société plus humaine et plus juste. Si ce n’est pas vous, qui? Si ce n’est pas aujourd’hui, quand? Si ce n’est pas ici, où?

Prendre le pouvoir sur sa vie, cela commence par une intention, puis par une décision suivie de petits pas dans la direction choisie.

Toute vraie relation comprend deux personnes qui ont si possible quelque chose à donner, quelque chose à offrir: une présence positive, une capacité d’écoute de l’autre, une ouverture à ce qui est différent, à ce qui est inattendu, une absence de préjugés et de critiques vis-à-vis de l’autre, de celui qu’on espère rencontrer.

Prendre le pouvoir sur sa vie, c’est accepter son passé, l’empêcher de contrôler notre vie. Chaque jour, chaque nouveau matin représente une nouvelle possibilité de changer quelque chose, d’avancer ou de décider.

Le vrai pouvoir n’est pas un pouvoir sur les autres, cela n’a rien à voir avec le contrôle ou la manipulation. C’est une qualité intérieure qui inclut la sensibilité, la tendresse et la compassion pour soi-même et pour ceux qui nous entourent.

S’engager

Il y a une abondance d’opportunités ; par contre, il y a une pénurie de gens capables de les saisir, de s’engager et de risquer.

Modifier quelque chose dans sa vie implique une démarche intérieure: prendre conscience de ce qui est à changer, clarifier le résultat qui est à créer, reconnaître ses propres ambivalences et ses craintes à propos du changement.

Tout engagement comporte un risque, c’est un pari sur l’inconnu.

Se posent alors les questions suivantes:

  • Qu’est-ce qui est indispensable?

  • Qu’est-ce qui est utile?

  • Qu’est-ce qui est superflu ou dérisoire?

Devant toutes les souffrances, les violences et les dégradations, une question se pose: comment puis-je m’engager pour qu’elles diminuent?

Persévérer

Quoi qu’il se produise dans ma vie, je saurai y faire face. J’apprendrai, je grandirai et je trouverai un moyen d’enrichir ma vie à partir de cette difficulté.

L’être humain est fait pour être «en route». Il est fait pour croître et pour se dépasser.

Prendre la responsabilité de sa souffrance, l’accueillir, l’apprivoiser, la transmuter par cette alchimie extraordinaire qui permet de se servir du malheur pour donner du sens à sa vie!

Persévérer, c’est accepter, assumer et transformer ce qu’il nous est donné de vivre. 

Donner du sens à sa vie

Rien n’est jamais joué, rien n’est totalement prévisible! À tout instant, tout peut basculer dans une direction inattendue! À nous d’y donner une signification.

La vie n’est jamais absurde, elle nous invite à être tout ce que l’on peut être en tant que personne unique et irremplaçable.

Donner du sens à sa vie, c’est aussi et surtout donner du sens à chaque instant vécu, à chaque minute de vie, c’est vivre en état d’éveil.

À n’importe quel moment, jusqu’à son dernier souffle, l’être humain peut «s’éveiller» et donner du sens à sa vie.

Vivre dans la gratitude, la confiance et l’humilité

Vivre pleinement, ce n’est pas accomplir de grandes choses, c’est de faire en pleine conscience ce que l’on peut, là où on se trouve.

On peut d’instant en instant, célébrer ce que la vie nous offre, remercier, partager, croire en soi, faire confiance, s’ouvrir à ce qui est plus grand que nous et parvenir plus souvent à la sérénité et à la joie.

Vivre, c’est avoir à lâcher prise, à quitter, à perdre, à dire souvent «bonjour» et «adieu» aux gens, aux lieux et aux situations.

Se renouveler, c’est être capable de se laisser remplir par la gratitude, d’ouvrir ses yeux et son esprit à tout ce qui naît, à tout ce qui vit autour de nous, et être dans la joie pour cette possibilité qui est la nôtre d’en être cocréateur.

Connaître l’amour inconditionnel et la compassion

Être concerné par l’autre, faire de chaque contact humain une vraie rencontre dans laquelle l’autre est accueilli, écouté, accepté, cela peut donner du sens à toute vie.

Aimer, c’est être ouvert à l’autre, c’est être là pour lui, pour l’écouter, pour l’encourager et pour l’accompagner.

Être concerné par l’autre, c’est ce qui peut donner une signification profonde, un sens à chaque instant de vie.

À la fin de notre vie, nous n’emporterons rien avec nous. Il ne demeurera de notre passage que les liens que nous aurons créés et l’amour que nous aurons donné.

Jamais on ne saura à quel point un sourire, une parole et un acte d’amour accompli dans l’instant qui passe peuvent être importants pour quelqu’un qui se trouvait là.

L’écoute réelle va droit à l’être, elle est un don: le don d’être là, d’être présent.

Perdre, c’est passer par une crise, c’est aussi pouvoir en sortir plus riche, plus fort, plus apte à la compassion envers les autres.

La joie se trouve dans les relations que nous créons, dans l’amour partagé, dans l’amitié et dans la compassion.

Vivre dans l’espérance

L’espoir imagine ce qui n’a pas encore été vu, trouve des options et garde une vision des possibles.

Ne parlez pas de défaites, utilisez des mots comme foi, victoire et surtout espérance.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’une des caractéristiques de celui qui espère, c’est qu’il est capable d’attendre, de repousser les assauts du désespoir. C’est dans cette capacité d’attendre que le futur a une chance d’émerger.

Plus votre espérance est grande, plus vous donnez du pouvoir à ce qui peut croître en vous.

Espérer, c’est voir la petite pousse qui germe et imaginer déjà le chêne qu’elle peut devenir.

Espérer, c’est s’ouvrir au miracle, à l’inattendu, à ce qui pourrait être.

Plus l’espoir d’atteindre un but est grand, plus on agit en vue de l’atteindre.

Atteindre l’émerveillement et développer sa dimension spirituelle

Développer sa dimension spirituelle, c’est se relier à ce besoin intérieur de vivre une vie signifiante, une vie qui vaut la peine d’être vécue et, au besoin, de s’ouvrir à la dimension de la transcendance.

Saisir chaque instant dans toute sa splendeur, s’émerveiller de tout.

Être disponible à l’événement, à l’autre, à la vie et «cueillir» tous les moments de joie qui fleurissent sur nos routes!

Dépasser la solitude existentielle, c’est reprendre contact avec le Tout-Autre, quel que soit le nom qu’on Lui donne.

S’émerveiller, c’est tout d’abord revêtir les choses de beauté, puis les contempler silencieusement.

La meilleure recette pour ne jamais se sentir vieux, c’est de cultiver la capacité de s’émerveiller.

*

DEVENEZ STRATEGE DE VOTRE VIE d'Olivier BABEAU - Ed J-C Lattes

Devenez stratège de votre vie Émetteur du verbatim : François C.

Lutte pour la survie / C’est notre intérêt… qui nous intéresse véritablement! / Chacun plie son propre parachute avant le saut / La rivalité est inscrite au cœur de notre vie / La vie semblable à une immense vente aux enchères / Prendre la bonne décision dépend souvent d’une prise de recul face à un problème.

Ch. 1 Voyez la vie de façon stratégique

La stratégie est au cœur de votre vie

La bonne échelle sur le bon mur au bon moment avec la bonne personne.

Stratégie: l’ensemble des pratiques et méthodes qui nous permettent de déterminer nos objectifs et de les atteindre.

Du guerrier au courtisan: la longue histoire de la stratégie

. le stratège militaire: Sun Tzu

. opportuniste et arriviste: le Prince machiavélien

. expert en dissimulation: le courtisan.

Pourquoi les maîtres en stratégie d’aujourd’hui portent un costume?

Dans quelle activité devons-nous investir nos ressources?

Quelle position souhaitons-nous occuper dans ces activités?

Quelles sont les opportunités et les menaces de notre environnement?

Quelles forces et quelles faiblesses sont les miennes face à cet environnement? Comment dois-je organiser ma vie pour atteindre mes objectifs?

Qu’est-ce qui est stratégique dans notre vie?

Vous êtes (presque toujours) responsable de ce qui vous arrive/de décisions en décisions, nous devenons ce que nous choisissons d’être/l’effet papillon: le moindre micro-événement aujourd’hui peut, par ricochets, changer notre vie de fond en comble.

Passer à côté d’un chef d’œuvre: le dur métier d’éditeur.

Provoquer les événements, forcer le destin, aller à la rencontre des choses.

Trois critères simples de décision stratégique: durée, coût, réversibilité de ma décision (caractère stratégique faible, moyen, fort).

 

Ch 2 Quel est mon but? l’objectif stratégique

L’entreprise et ses mille et un buts

La question du sens: une vie, mille buts

32 850 jours d’existence.

Rien de pire qu’une existence vécue sans rêve.

La véritable alternative: l’ennui ou la passion.

RSE : sens de l’engagement à long terme, respect de son entourage.

Vision/objectifs généraux/moyens employés pour atteindre les objectifs.

 

Ch 3 Où suis-je? le diagnostic stratégique

Comprendre son environnement: les conditions de la survie

Lost in translation: perdus dans un monde étranger.

Les 4 dimensions de l’environnement (PEST)

Politique, économique, social, technologique.

L’analyse de l’environnement

Chaque fois, les événements prennent les caractéristiques soit d’une menace, soit d’une opportunité.

Les facteurs clés de succès.

L’environnement interne: les forces et faiblesses.

Le temps, le réseau social, le patrimoine culturel.

Capacité à se concentrer longtemps, à suivre un objectif sur la durée, goût pour l’étude, audace.

L’art de transformer les menaces en opportunités et ses faiblesses en forces: déterminer sa capacité stratégique «Dans quelle mesure et de quelle façon puis-je atteindre mon objectif?»

 

Ch 4 Que faire? le moment périlleux du choix stratégique

Mettez votre stratégie de vie à plat

Nos cinq domaines d’activité stratégique (DAS): vie professionnelle, familiale, amicale, sentimentale, culturelle.

Pour chaque activité parmi ces cinq DAS, êtes-vous capable de déterminer un objectif? d’évaluer votre degré d’atteinte de votre objectif?

Choisissez vos activités

Importance de l’investissement dans chaque activité.

Être cohérent dans son choix d’activité.

La matrice attraits (bas, moyen, fort) - atouts (faible, moyen, fort) pour choisir une activité/les opportunités primaires sont les plus intéressantes/opportunité secondaire/se détourner des opportunités tertiaires.

Que veut-on faire? (valeurs et aspirations).

Que peut-on faire? (forces et faiblesses, ressources).

Que devrait-on faire? (opportunités/menaces environnement).

Qu’est-on autorisé à faire? (pressions des parties prenantes).

Gérer sa vie comme un portefeuille d’activité

Matrice d’analyse de portefeuille personnel d’activités: force de la position concurrentielle (atout possédé) / importance du gain réel ou potentiel associé à l’activité

Étoile ; dilemme ; vache à lait ; poids mort.

Notion de coût d’opportunité = la perte virtuelle que l’on fait lorsque l’on alloue ses ressources à une activité moins productive qu’une autre.

La roue tourne. Le cycle d’évolution des activités. Le cas d’un portefeuille personnel d’activités déséquilibré.

Construisez un avantage concurrentiel soutenable

Les 3 stratégies: prix, sophistication, focalisation/niche.

Représentation schématique de la relation inverse entre temps travaillé et prix de l’heure travaillée pour un même niveau de revenus.

Dilemme haut revenu et haut risque et bas revenu et bas risque.

Quel niveau de gain minimum voulons-nous pour quel niveau de risque?

Les conditions de création d’un avantage concurrentiel: la compétence distinctive/la rareté fait la force/la non imitabilité.

La qualification n’est une garantie de haut revenu que si elle est associée à une vraie rareté.

Pour faire durer son avantage concurrentiel, il n’existe pas d’autre solution efficace que de l’adapter en permanence.

Trouver son marché: ciblage, positionnement, marketing mix/la cohérence du mix.

Un chômeur est une entreprise sans clients.

L’étalonnage ou le benchmarking/la diversification de ses atouts.

La stratégie de niche/conformité n’est pas conformisme.

 

Ch 5 Comment faire? mettre en œuvre sa stratégie au quotidien

Sachez transformer la domination à votre avantage

Processus d’établissement d’une cartographie des parties prenantes:

a) établir la liste des gens qui vous environnent ;

b) déterminer le degré de convergence de leur intérêt par rapport au vôtre ;

c) déterminer le pouvoir qu’ils peuvent exercer sur vous ;

d) classement des parties prenantes en quatre groupes : les adversaires dominés, les adversaires dominants, les alliés dominés, les alliés dominants.

Quatre facteurs qui font que quelqu’un a du pouvoir: la position dite de «marginal-sécant» ; la possession d’une expertise ; la place dans le système d’information ; la maîtrise des règles.

Situations de répartition des pouvoirs déséquilibrée /offreurs nombreux, acheteur unique ; offreur unique, acheteurs nombreux (monopole).

Quelques conseils politiquement incorrects mais stratégiquement efficaces

Soyez égoïste!

Soyez hypocrite/la société est une mise en scène: comment être un bon acteur.

Parlez aux gens leur langue: culture et empathie.

N’ayez pas les goûts de tout le monde.

Optimisez l’utilisation de vos ressources

Bien gérer son argent et son temps.

Le syndrome du «stuck in the middle», autrement dit «coincé au milieu».

Chaque entreprise se bat pour qu’aucune journée ne soit jamais la dernière.

Les sept petites leçons de stratégie de l’empereur

  1. Ne faites pas l’économie de bases solides.
  2. De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.
  3. Retourner les menaces à son avantage et endurer la traversée du désert.
  4. Adapter en permanence sa stratégie.
  5. Être le meilleur ne suffit pas. «Bien, bien, mais a-t-il de la chance?»
  6. Savoir jouer le tout pour le tout.
  7. Les faiblesses peuvent être surmontées.
Épilogue: votre vie comme une entreprise

Je sais parfaitement que l’essentiel dans la vie «est invisible pour les yeux» comme écrivait Saint-Exupéry… Cependant, quel que soit notre idéal, il a toujours besoin d’une saine gestion pour grandir et s’épanouir… Même sans aller jusqu’à des vies extraordinaires ou spécialement remarquables, il faut tout simplement beaucoup de stratégie accompagnée de réalisations dans la direction choisie pour vivre une vie heureuse et épanouie d’être humain.

 

*

LA MERE MORTE de Blandine de CAUNES - Ed. Stock 2020

La mère morte Émetteur du florilège : François C.

On réalise qu’on est entrées dans un nouveau monde et que nous allons devoir réorganiser la vie de maman.

Hier, une reine du monde, aujourd’hui une vieille femme qui perd la tête et qu’on n’invite plus nulle part.

Je suis toujours partagée entre l’admiration et l’irritation devant sa façon de nier la réalité. Même si je suis bien obligée d’admettre que cela ne lui a pas si mal réussi…

Difficile d’exister en face d’une femme qui signait ses lettres Bételgeuse, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation d’Orion: mille fois plus grosse que le Soleil, et cent mille fois plus lumineuse.

Benoîte G. «Dans la vie, deux mondes se côtoient: celui des gens qui vont vivre et celui des gens qui vont mourir. Ils ne parlent plus la même langue. Ils se croisent sans se voir.»

D’accord, on est une lignée de mères fortes et ce n’est pas évident de trouver sa place. Maman a connu ça, et moi aussi avec elle. Mais il faut bien digérer sa mère, un jour!

Ce qui est horrible dans ces fins de vie, c’est qu’on ne sait plus ce qu’on doit souhaiter: que ce soit vraiment la fin ou encore un sursis. Mais un sursis pour quoi? Pour cette non-vie qui est la sienne maintenant?

La mort de ses parents, c’est le premier coup de tocsin: on découvre qu’on est mortel, et en première ligne désormais.

Assister à la dégringolade de sa mère, c’est épuisant. Physiquement et psychiquement.

Le reste du temps, elle est rivée devant l’écran de la télévision, comme hypnotisée. Mais le seul commentaire qui lui vient est: «Pitoyable.». Tout est pitoyable: que ce soit triste, gai, intelligent ou idiot, c’est pitoyable. Comme elle?

Fatiguée… Un mot qu’elle ne prononçait jamais, elle l’infatigable qui menait de front toutes ses vies. Femme mariée, femme adultère, mère, écrivaine, journaliste, militante féministe et socialiste, jardinière dans ses trois jardins –en Bretagne, à Hyères, en Irlande-, épistolière, excellente cuisinière, amatrice éclairée de whiskys single malt, bricoleuse, décoratrice, amie fidèle… Maman et son énergie sidérante, son amour de la vie jamais démenti, même dans les moments les plus sombres.

Non, je ne suis pas admirable de dévouement, mais je ne trouve pas admirable d’être admirable dans l’oblation totale, le sacrifice de soi et de sa propre vie.

Hier au téléphone, maman a dit à Lison, entre deux borborygmes: «Je suis incarcérée.» C’est triplement vrai: elle est à l’hôpital, elle est attachée, et elle est prisonnière de son corps et de la vieillesse.

C’est étrange de la voir si calme, si obéissante. Elle est à des années-lumière d’elle-même. Et de nous.

J’admire la façon dont elle s’est battue contre le chagrin et la culpabilité d’être en vie: on se sent toujours coupable de survivre à ceux qu’on aime, surtout à son enfant, même si c’est plus ou moins conscient.

La mort d’un enfant, c’est une perte vertigineuse. Je ne sais pas encore si on s’en remet. Ce que je sais, c’est qu’elle a emporté une part saignante de moi.

Violette est tout le temps avec moi: je suis amputée et j’ai mal à elle, comme on a mal, paraît-il, au membre perdu. C’est ce qu’on appelle les douleurs fantômes.

Il y a deux mois, j’enterrais ma Violette. Tout ce travail que représente l’éducation d’un enfant: les angoisses, les bonheurs, l’interminable crise d’adolescence qu’on finit par surmonter, tout est réduit à néant.

Volées, nous sommes volées: toi de ta vie, moi de toi et je suis en deuil de notre avenir, beaucoup plus que de notre passé. Il y a tant de choses que j’aurais voulu te dire encore ; tant de choses à partager que nous ne partagerons pas.

Oui, le chagrin ronge comme le petit renard du Spartiate ronge son ventre. Personne ne voit rien, mais le travail de destruction est à l’œuvre, souterrainement. Oui j’ai peur que ce chagrin devienne un cancer qui rongera mon corps.

Évidemment, tu as fini par mourir, maman. On a beau s’y attendre et, dans notre cas, le savoir, le vouloir, c’est un choc ce moment où on contemple la mort qui a pris possession de l’être aimé… Il est si ténu ce passage où en une seconde on est précipité dans un autre temps, un autre univers.

Je suis enragée que tu ne sois plus là pour jouir de la beauté du monde: un sentiment d’injustice d’une force inouïe me terrasse alors.

Ma fille Violette est la première, et la seule personne au monde pour qui j’aurais donné ma vie sans hésiter une seconde.

J’ai expliqué à Clémentine que j’avais besoin d’affronter mon chagrin et que je ne croyais pas qu’on puisse faire l’économie de ce parcours du combattant.

J’ai traversé une terrible tempête, j’ai parfois cru que j’allais chavirer corps et âme, mais je nage maintenant dans des eaux plus sereines. Maman et Violette sont là, je sens leur présence, le plus souvent bienfaisante et protectrice. 

*

L'incroyable voyage de Coyote Sunrise de Dan GEMEINHART - Pocket jeunesse (roman adolescents)

L'incroyable voyage de Coyote Sunrise Coup de cœur de Stéphanie, une libraire spécialisée en jeunesse, confinée: Un superbe roman sur la puissance du lien père-fille, sur les hauts et les bas de la vie…

Un road-trip qui nous fait parcourir les États-Unis en compagnie de personnages forts et vulnérables à la fois. Ce roman nous fait rire et pleurer et nous offre surtout de très belle tranches de vies. Magnifique!

LES NOUVELLES CLÉS DE LA LONGÉVITÉ de Dr Pascal DOUEK- Ed. Leduc.s pratique

Les nouvelles clés de la longévité Émetteur du résumé : François C.

Partie 1 COMMENT VIEILLISSONS-NOUS AUJOURD’HUI ET POURQUOI CHANGER NOS HABITUDES?

Ch. 1 La longévité en 2019

Un patrimoine génétique spécifique, une alimentation frugale, de l’activité physique, des relations sociales, une personnalité forte et une moindre exposition aux toxiques sont aujourd’hui reconnus comme étant les clés de la longévité.

Ch. 2 Les mécanismes biologiques du vieillissement

. Le raccourcissement des télomères, biomarqueurs du vieillissement.

. Gare au stress oxydatif, déséquilibre entre, d’un côté, la production de radicaux libres et, de l’autre, la capacité de notre organisme à neutraliser ces composés avant qu’ils n’occasionnent des dégâts.

. Les mitochondries, en première ligne du processus de vieillissement.

. Le microbiote intestinal, tout un micro-univers à préserver.

Ch. 3 Tous les «bons» conseils pour vieillir plus vite et vivre moins longtemps…

. Les maladies chroniques -maladie de longue durée qui évolue lentement-, un fléau moderne.

. L’inflammation chronique à l’origine de nombreux maux.

. Le tabac tue… même à petites doses.

. L’alcool agit-il négativement ou positivement sur notre santé?

. Le sucre, lit de l’inflammation et accélérateur du vieillissement.

. Le surpoids, un état inflammatoire chronique.

. La sédentarité, facteur de risque pour de nombreuses maladies.

. Des nuits de sommeil de 7 à 8 heures en évitant par tous les moyens la fragmentation.

. Le stress, délétère à tous les niveaux.

. Gare aux toxiques environnementaux!

Partie 2 LES DÉCLICS LONGÉVITÉ POUR UN VIEILLISSEMENT RÉUSSI

Ch. 1 Déclics activité physique: les secrets pour bien bouger

  1. J’adopte un chien. Je gagne 10 années de vie en bonne santé.
  2. Je prends le vélo pour aller travailler.
  3. Je bannis la télévision au-delà de 2 heures par jour.
  4. Je lâche les écrans pour lutter contre la sédentarité.
  5. Je pratique au moins 30 minutes d’activité physique quotidienne.
  6. Je danse pour inverser le processus de vieillissement. La danse est aussi une technique prometteuse pour conserver la capacité d’équilibre.
  7. Je fais de l’exercice à 40-50 ans pour réduire le risque d’AVC.
  8. Je vis proche de la nature pour réduire le risque de maladies chroniques.
  9. Je marche pour prendre soin de mon cerveau.
  10. Je pratique la gym… faciale pour paraître toujours jeune!
  11. Je pratique le tai-chi pour vivre mieux et plus longtemps.
  12. Je me mets au régime méditerranéen (antioxydant et anti-inflammatoire) pour améliorer rapidement mes performances physiques.
  13. Je marche d’un pas rapide pour vivre plus longtemps.
  14. Je développe ma puissance musculaire et j’allonge mon espérance de vie.
  15. Je fais une épreuve d’effort et j’évalue mon âge physiologique.
Ch. 2 Déclics nutrition: bien manger pour préserver sa santé
  1. J’adopte le régime méditerranéen.
  2. Je consomme des oméga 3 en prévention de la maladie d’Alzheimer.
  3. Je consomme de la viande rouge avec modération.
  4. Je mange des noix.
  5. Je me mets au régime nordique, bon pour le cœur.
  6. J’élabore mes repas en fonction de mon microbiote.
  7. Je pratique la restriction calorique, source de longévité.
  8. Je mange du chocolat noir composé d’au moins 70% de cacao.
  9. Je mange des pruneaux pour protéger mes os.
  10. Je consomme bio!
  11. Je ne saute pas le petit-déjeuner!
  12. Je consomme des bonnes matières grasses.
  13. Je bois du jus de grenade pour vivre plus longtemps.
  14. Je bois du café pour réduire le risque de mortalité.
  15. Je consomme du curcuma au quotidien.
  16. Je n’oublie pas les champignons (cèpes, de préférence), les champions anti-âge.
  17. Je consomme du vinaigre pour calmer l’inflammation digestive.
  18. Je stoppe les boissons sucrées pour vivre plus longtemps!
  19. Le brocoli, le super aliment à privilégier.
  20. Mangez des myrtilles, c’est bon pour votre cœur.
  21. Je restreins ma consommation d’aliments ultra-transformés.
  22. Je bois du thé vert et je réduis mon inflammation.
Ch. 3 Déclics cérébraux: Tout pour être bien dans sa tête
  1. Je médite pour ralentir le vieillissement cérébral.
  2. Garder un cerveau jeune passe par son niveau d’éducation et d’activité physique.
  3. Je fais de la musique pour rester jeune.
  4. Je conduis, mais pas trop!
  5. Je fais des mots croisés pour gagner 10 ans d’âge cérébral.
  6. Je jardine parce que c’est bon pour mon cerveau.
  7. Je cultive mon bien-être.
  8. Je m’occupe des autres pour moins stresser.
  9. J’apprends une nouvelle langue et je ralentis le vieillissement de mon cerveau.
  10. 20 minutes d’immersion en pleine nature et je contrôle mon stress.
  11. Pratiquer une sieste par jour pour réduire la pression artérielle.
  12. Avoir un projet de vie favorise la longévité. L’ikigai se définit comme l’art de vieillir en restant jeune.
Ch. 4 Déclics activités sociales: une vie active pour mieux vieillir!
  1. J’entretiens mon réseau d’amis pour rester en bonne santé.
  2. Je mène une vie sociale riche, c’est bon pour mon cœur.
  3. Je participe activement aux activités sociales pour un vieillissement réussi.
  4. Je vais régulièrement à des expositions et je réduis mon stress.
  5. Être heureux en couple est bon pour le cœur.
Ch. 5 Déclics sexualité: prendre du plaisir pour bien vieillir!
  1. Je fais l’amour toutes les semaines pour vivre plus longtemps.
  2. Plus je fais l’amour, plus je renforce mes performances cognitives!
  3. Je ne réduis surtout pas mes rapports sexuels avec l’âge.
  4. Je fais l’amour régulièrement pour prolonger mon espérance de vie.
Ch. 6 Déclics experts: des conseils avisés pour une longévité en bonne santé!
  1. Les déclics activité physique: bien bouger (conseils d’un coach sportif).
  2. Les déclics nutrition: bien manger (conseils d’un chef cuisinier).
  3. Les déclics yoga: adopter les bonnes postures (conseils d’une professeure de yoga).
  4. Les déclics méditation: prendre soin de son cerveau (conseils d’une experte méditation).
Ch. 7 La longévité, c’est bien ; être autonome le plus longtemps possible, c’est mieux

La perte d’autonomie, ou dépendance, se définit par l’impossibilité pour une personne d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante, dans son environnement habituel.

  1. Développer sa réserve cognitive pour prendre soin de son cerveau.
  2. Réduire ses facteurs de risque pour prendre soin de son cœur.
  3. Bien manger et bien bouger pour réduire le risque de perte de mobilité.
  4. Bien voir et bien entendre pour prendre soin de son capital sensoriel.
Partie 3 POUR ALLER PLUS LOIN…

Ch. 1 Quel est l’avenir de la recherche à propos de la longévité?

  1. Les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives).
  2. Les médicaments longévité.
  3. Longévité et immortalité : le transhumanisme.
Ch. 2 Quelle sera la médecine de demain?
  1. Que nous promet la technologie ?
  2. La médecine des 4P (prédictive, préventive, personnalisée, participative).
  3. L’intelligence artificielle au service de la médecine.
Ch. 3 Le business de la longévité

En 2050, la France comptera 20 millions de personnes de plus de 65 ans…Développement de deux catégories de seniors : une population de retraités, actifs et en bonne santé ; une population de personnes en perte d’autonomie.

  1. La silver économie regroupe l’ensemble des produits et services destinés aux seniors de plus de 65 ans.
  2. L’économie de la longévité.
Blog du Dr Pascal DOUEK

 

*